AVENTURE EN AFRIQUE (6)

Arrivée de Chantal

Sachant que j’étais marié et que mon épouse allait arriver, avec un travail à venir, l’ambassade de France m’a attribué un studio dans un groupe d’habitations : « les Célibatoriums».

Les Célibatoriums étaient un ensemble de quatre immeubles comprenant huit studios chacun, soit 32 logements occupés essentiellement par des couples, logique pour des Célibatoriums !

 

Pour que nous puissions découvrir le pays, j’avais acquis la 2CV de mon prédécesseur qui n’était pas d’une première jeunesse ; 2CV d’exportation avec deux fauteuils avant, un filtre à air à bain d’huile et plaque de protection sous moteur.

Nous avons parcouru grâce à elle environ 25000km sur les pistes du Niger et pays voisins. Les couples Zimler et Charpentier ont aussi chacun acquis une 2CV ce qui nous a valu de belles aventures.

Chantal a débarqué depuis Marseille le 4 janvier 1973 dans la matinée et n’a donc pas connu la Case des Infirmières. Chantal s’est rendue à la pharmacie centrale quelques jours après son arrivée. Ce qui lui a permis entre temps de prendre possession du studio composé d’une salle de séjour avec un gros ventilateur au plafond, d’une cuisine, d’une salle de bains avec douche et d’un grand balcon.

Nous avons mis des canis le long de la grille du balcon pour avoir un peu plus d’intimité.

Chantal a planté dans des canaris (jarre en terre) de la végétation, paradis de notre caméléon.

A mon retour de la Magia, en avril, j’ai eu l’agréable surprise de découvrir la présence d’un climatiseur. Une vraie chance !

Au rez-de-chaussée en diagonale du notre, un studio était occupé par mon copain Henri Zimler et son épouse Nicole ; nous étions en covisibilité. Henri et Bernard travaillaient au service du Cadastre contigüe au Génie Rural. Nicole travaillait pour le consul d’Italie. Au rez-de-chaussée de notre bâtiment, un des studios était occupé par le couple François et Monique Charpentier. François était journaliste à La Voix du Nord (école de journalisme de Lille). Ici, à Niamey, il était journaliste dépendant du ministère de l’Information. Monique, elle,avait trouvé un travail dans une banque.

L’ensemble d’immeuble des Célibatoriums n’était pas clos. Les occupants avaient confié sa surveillance à un jeune touareg. Il avait posé sa tente au milieu de la cour. Nos véhicules étaient bien gardés surtout la nuit. Il vivait là avec sa jeune épouse et avait un beau sabre très dissuasif…

A SUIVRE 

 

2 réflexions sur « AVENTURE EN AFRIQUE (6) »

  1. Petite précision :
    Monique avait démarré à Niamey une carrière d’enseignante au collège de jeunes filles Mariama tenu par des religieuses canadiennes. Au moment des vacances, elle trouva un autre travail à Air Afrique que les coopérants appelaient par dérision « Air sans fric », ou « Air peut-être »…. François n’était pas encore en poste en arrivant à Niamey. Il sortait de Sciences Po Paris et n’intègrera la rédaction de La Voix du Nord qu’en janvier 1975, après un « sas de décompression » de neuf mois à la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP).

  2. En raison d’une production littéraire abondante en cette fin d’année, le prochain épisode d’Aventure en Afrique ne sera publié que le 10 janvier prochain.

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