Brèves de mon comptoir (10)

15/09 : Pinault collection

Ah, oui ! J’avais oublié de vous dire : l’autre jour, nous sommes allés à la Bourse du Commerce, rénovée de fond en comble par Monsieur Pinault  pour en faire un lieu d’exposition de ses collections d’art contemporain.

Dans l’ordre, tout d’abord les lieux :

Je ne sais pas dans quel état il les a pris, mais s’il devait les rendre aujourd’hui, ce serait dans un état superbe. L’immense hall qui se trouve directement sur la coupole et dont j’imagine qu’il servait de bourse d’échange a été entouré d’une paroi cylindrique de ce béton brut de décoffrage cher à Tadao Ando, l’architecte japonais sans qui plus rien ne se fait. (Plus sobre et moins capricieux que Jean Nouvel, pourvu qu’il le remplace !) L’espace circulaire ainsi défini est visiblement destiné à recevoir les œuvres monumentales qui seront surplombées par cette magnifique fresque allégorique du commerce mondial à la fin du XIX eme siècle.

Autour, dans les extensions périphériques, où devaient se trouver autrefois les bureaux, des salles d’exposition plus ou moins grandes ont été aménagées.

L’ensemble est superbe, parfaitement réalisé.

La collection maintenant, et pour commencer l’œuvre monumentale qu’Urs Fischer présente dans la grande salle centrale. C’est une copie du Rapt des Sabines, une statue florentine du XVIeme siècle.

Sa particularité, habituelle chez Fischer,  c’est qu’elle est en cire et que des mèches allumées la font fondre doucement, comme une vulgaire bougie plantée sur une bouteille de VAT 69 dans une boîte de nuit bon marché. L’effet de lente disparition des personnages est spectaculaire. Peut-être pour amuser la galerie, des copies de sièges divers fondent également tout autour des Sabines. Il y a certainement une explication très lyrique de tout cela, une explication faite avec des mots rares, évanescents et polysyllabiques, mais je ne la connais pas : je n’ai pas lu le catalogue. Mais qu’importe ! C’est très réjouissant !

Pour le reste de la collection, je ne saurais vraiment pas quoi vous dire, si ce n’est que pour moi, c’est creux, c’est vide (ce qui n’est pas pareil), c’est sans intérêt ni émotion.

Voilà.

 

2 réflexions sur « Brèves de mon comptoir (10) »

  1. J’ai oublié de signaler dans ma brève de comptoir qu’une vitrine a attiré mon attention : dans cette vitrine, côte à côte, deux grands vases de cristal, absolument identiques.
    Et, sur la vitrine, cette indication :
    « L’un de ces deux vases est un faux »
    Rigolo, non ?

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