3 réflexions sur « Passerelle des Arts »

  1. Chère Rebecca, je ne peux pas laisser tes questions sans réponse, alors voilà:

    Question n°1

    J’aime à croire quand même que c’est à Paris, première destination touristique mondiale que le premier crétin romantique a posé le premier cadenas. Comment cela s’est-il propagé ? N’importe quelle ânerie beneficie aujourd’hui d’un épandage immédiat par Facebook ou autre manie similaire.

    Question n°2

    Pour que quelque chose se répande par les médias sociaux, il suffit que cela soit porteur d’une symbolique bien lourde ou d’une drôlerie bien vulgaire. Ici nous avons eu de la chance, c’est le symbole qui est recherché.

    Question n°3

    Pas de volonté artistique la-dedans, juste du Panurgisme

    Question n°4

    Supposons que 200.000 crétins aient chacun mis un cadenas de 100 grammes en moyenne, cela fera un poids total de 20 tonnes, réparties tout le long de la passerelle. En tant qu’ancien élève des Ponts, je crois pouvoir dire au doigt mouillé que le tablier et les piles de la passerelle doivent pouvoir le supporter sans peine.

    Mais, selon moi, le problème n’était pas là. Il concernait les garde-corps (aussi appelés les garde-fous, ou encore les garde-crétins). Le poids supplémentaire imposé à ces éléments de sécurité risquait de les faire céder et de précipiter ainsi dans le bain un riche asiatique un peu trop volumineux.

    Cette éventualité n’était qu’un risque, mais ce qui était avéré, c’était que des ferrailleurs indélicats, sans soute en provenance des Carpates, venaient la nuit cisailler les grillages chargés de cadenas qu’ils revendaient immédiatement à la fonderie la plus proche, ceci sans aucun benefice pour la Ville de Paris. C’est pourquoi elle y a mis un terme.

  2. Sociologiquement, ces cadenas étaient intéressants.
    1) comment le fait qu’un type ait mis un jour un cadenas à un pont (ce n’était pas à Paris, je ne sais plus où) a-t-il généré une telle émulation? Est-ce par réseaux sociaux, par observation de visu localement…?
    2) il en a fallu un seul, au départ, isolément. En admettant qu’il ait fait part de sa « réalisation » sur un réseau social, en quoi un tel acte est-il susceptible de plaire aux gens au point de vouloir l’émuler? Et surtout…. À l’échelle planétaire, puisque cela s’est déplacé à Paris, Londres, Saragosse… Et ailleurs!
    3) quelle est la démarche envisagée? Oeuvre d’art collective? Manière originale de faire passer un message (cependant, la plupart de ces cadenas, contrairement à la photo 1, n’ont rien d’écrit)?
    4) le premier qui a fait cela, a-t-il envisagé, cherché, encouragé une telle émulation? A-t-il imaginé qu’elle puisse prendre une telle ampleur et susciter un tel engouement?

    C’était joli….mais il paraît que cela mettait en danger la sécurité du pont, à cause du poids ajouté. Est-ce vrai, ou simplement une bonne excuse pour faire du « nettoyage »?

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