Rendez-vous à cinq heures : Le Karakorum

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Le Karakorum
par Guy

La Route du Karakorum, là-bas au Pakistan, la KKH, vous connaissez ?

A l’occasion de la fin d’une mission à Karachi (études du Génie Civil du nouvel aéroport, je passe…), je ne pouvais quitter cette terre sans visiter ce lieu magique. YouTube peut vous le confirmer.

Donc, Karachi-Islamadad puis, en autocar, Rawalpendi (en face Islamabad)-Gilgit-Vallée de Hunza, et peut-être le Col de Khundjerab à la frontière avec la Chine et le pays des Ouighours, à 4700 m au-dessus de la mer.

Beaucoup d’images fortes, dès le départ de Karachi.

A l’embarquement, sur le même vol pour Islamabad, je reconnais qui ? Haroun Tazieff ! Tiens…

Ce devait être un pèlerinage à ses racines paternelles tatars doublé de la visite d’une région extraordinaire malgré l’absence de volcans.

A Rawalpendi, en face Islamabad, autocar pour Gilgit.

Paysages splendides comme ici avec le Rakaposhi, un presque 8000 m, près de Gilgit, accessible avec une expérience de guide savoyard, de bonnes jambes, des vêtements polaires et quelques bouteilles d’oxygène. Mais vous pouvez vous arrêter au Camp de base, c’est déjà pas mal.

Pour le budget, lisez l’avant dernier « Le Point ». Il y a un reportage sur ces ascensions. Voyez aussi YouTube « Hunza-Gilgit ».

Auparavant, j’avais côtoyé un autre 8000m, le Nanga Parbat, très mortifère celui-là. A éviter.

Arrivée à Gilgit (1600 m), pays sunnite rigoriste car je n’ai vu dans les rues, que des hommes ainsi que des gamins, témoins de la présence de femmes quelque part.

Un Kaboul à terme ? Non, je ne pense pas.

Au centre-ville, sur le torrent himalayen, donc grand, un pont suspendu à tablier en bois, accroché à de magnifiques pylônes massifs en maçonnerie comme on en fait plus, et des gros câbles porteurs ancrés dans la falaise.

Classique, indémodable, adapté aux grandes portées en terrain rocheux et paysages grandioses. Les écolos ne me contrediront pas. Il y en a beaucoup dans la région. Un héritage des British, je pense.

A Gilgit aussi, le spectacle d’une partie de « polo » à la pakistanaise. C’est violent. Un estomac de chèvre rempli de paille est la balle et les bras des cavaliers couchés sur leur montures sont les cannes.

Le lendemain, continuation vers la vallée de Hunza, le fief des Ismaéliens de Karim Aga Khan, oui oui, celui de Chantilly.

Paysage parsemé d’abricotiers, arbres d’altitude dont les habitants se nourrissent des fruits. A l’occasion, on en tire aussi un alcool dit médicament.

Une fois, un glacier, plutôt une langue glaciaire, nous barre la route. Les cantonniers étaient là car ils sont habitués.

Route glissante donc, outre tournants sans visibilité et croisements vertigineux coté ravin sur une route étroite. Chauffeur un peu shooté ?

Dans la vallée de Hunza, arrivée à Baltit, une grande agglomération (10 000 habitants), maintenant rebaptisée Karimabad, la Ville de Karim.

Là, tout à l’opposé de l’ambiance Gilgit, les femmes au visage découvert, joliment chapeautées, et les gamins rieurs C’est la terre de Karim Aga Khan.

Des gamins m’y ont vendu des grenats récoltés dans la moraine avoisinante, et j’y ai croisé un homme pressé qui venait vendre « à la ville » une belle pépite d’or.

Visite du Fort de Baltit, un ancien couvent d’architecture tibétaine, en cours de rénovation à l’époque de ma visite, maintenant inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Enfin, Passu, pour la traversée un peu risquée, car sans crampons, du glacier de même nom, considéré comme le « plus long du monde » (22 km) au dire de compatriotes essoufflés qui venaient de le descendre.

Je n’ai pas poursuivi jusqu’au col de Khundjerab. C’était encore loin et le paysage pelé à partir de 3000 m est plutôt lugubre, car rien n’y pousse sinon les fleurettes habituelles.

L’intérêt était seulement la photo devant la plaque « Khundjerab pass 4700 m », mais quelle photo, il est vrai ! Tant pis.

Quant au Poste frontière chinois, ambiance glaciale d’’après des photos YouTube, Peut-être des bouteilles d’oxygène en vente libre ?

Alors, retour à Gilgit, où je retrouvai Haroun dans l’avion d’Islamabad par simple coïncidence. Bavard impénitent, impossible d’en placer une, mais tellement sympa.

Puis Karachi et notre belle région parisienne.

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