Dernière heure : Quoi qu’il en coûte !

Dernière heure : Quoi qu’il en coûte !

Aujourd’hui, je recopie purement et simplement le

MORNING ZAPPING DE MARC FIORENTINO

de ce jour qui m’a paru particulièrement lumineux. J’ai même eu l’impression de comprendre.  Mais bien sûr, il faut se méfier de la première impression.

IL A SAUVÉ L’ÉCONOMIE MONDIALE
Le « quoi qu’il en coûte » a sauvé l’économie mondiale.
Alors que la crise sanitaire avait mis à l’arrêt complet l’économie mondiale, les gouvernements et les banques centrales ont décidé de faire « whatever it takes » pour compenser au dollar, à l’euro, au yen, au yuan près la chute de la croissance.
Mais Bruno Le Maire a annoncé hier : « Le « quoi qu’il en coûte » c’est fini.

SANS PRÉCÉDENT
Comme nous l’avons répété ici, à multiples reprises, dès les premiers jours de la crise sanitaire, cette crise économique n’a ressemblé à aucune autre crise.
Aucune.
Pour deux raisons.
C’est une crise économique assumée et non subie.
Ce sont les gouvernements qui ont mis les économies à l’arrêt total pour privilégier la vie.
Et la deuxième raison, celle qui rend cette crise si différente, c’est que les gouvernements et les banques centrales ont décidé d’intervenir, sans aucune limite, aucune, pour compenser les effets de la crise sanitaire.
Et ça c’est une première.

CERTES
le « whatever it takes » ne date pas de la crise sanitaire.
C’est Mario Draghi, l’ancien patron de la Banque centrale européenne, qui l’a rendu célèbre en juillet 2012.
Mais il ne s’agissait que de la BCE.
Et il s’agissait de sauver l’euro.
Et il a fallu plus de trois ans de crise avant que la Banque centrale européenne prenne la décision d’intervenir massivement et durablement.

CETTE FOIS
c’est différent.
Le monde entier s’est converti au « quoi qu’il en coûte ».
De quoi s’agit-il précisément ?
Les gouvernements décident de soutenir les entreprises et l’emploi.
Sans limite.
Financement du chômage partiel, aides multiples, chèques aux ménages, prêts pour les entreprises.

POUR FINANCER CES AIDES…
…les gouvernements explosent les plafonds de déficit et de dette.
Et c’est là que les banques centrales entrent en scène.
Elles financent, sans limite non plus, les déficits massifs des États en rachetant les dettes des tats.
Elles contournent allègrement la règle, inscrite dans le marbre des statuts, qui interdit formellement aux banques centrales d’acheter les dettes de leurs propres pays.

ET LE TOUR EST JOUÉ
Résultat.
On le voit aujourd’hui.
Dans la plupart des pays développés, l’économie est revenue à son niveau d’avant-crise.
Voire l’a dépassé.
La croissance a bondi.
Et elle va continuer à rester soutenue.

MAIS LA FÊTE
doit s’arrêter un jour.
Tout d’abord parce que l’économie a rebondi, que les ménages ont vu leur pouvoir d’achat augmenter et qu’ils ont pu économiser massivement, que les entreprises sont, hors secteurs directement impactés, dans une dynamique très favorable.
L’autre raison est qu’on ne peut indéfiniment continuer à créer du déficit, à aggraver le poids de la dette et à détériorer le bilan des banques centrales.

EST-CE VRAIMENT FINI ?
Non, contrairement à ce que dit Le Maire, le quoi qu’il en coûte n’est pas fini.
Surtout en France où, pour des raisons électorales, on va continuer à raser gratis jusqu’en avril 2022.
Il va être atténué.
Certaines aides qui n’ont plus de raison d’être vont être progressivement diminuées.
Mais si le « quoi qu’il en coûte » a sauvé l’économie mondiale, il a créé un dangereux précédent.
Ni les entreprises, ni les ménages n’accepteront plus de supporter les conséquences des prochaines crises.
Et il y aura des prochaines crises.

 

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5 réflexions sur « Dernière heure : Quoi qu’il en coûte ! »

  1. Certains caractères spéciaux, ont masqué malgré moi les segment de phrase ou j’ai mis des citations dont Albert Jacquart. Il disait dans sa conférence, « dans la bible il est écrit « allez multipliez vous remplissez la terre » he bien maintenant c’est plein, mais il n’est pas écrit quoi faire quand c’est plein ».

  2. Le nord magnétique a changé de place légèrement souhate, les repères se situent dans les étoiles si on considère les ultra riche, et une diminetion de la population mondiale.

    Il faudrait voir ou vont les budjets dont l’importance sociale est prévalante et ensuite y voir une cohésion qui s’arime avec la vie. Albert Jacquart disait dans une de ses conférence .

  3. On dirait une méga pyramide de Ponzi, honnête et qui marche.

  4. Mais pourquoi s’inquiéter pour l’avenir: c’est l’effet Titanic: continuons à danser, l’argent coule à flots, et la finance mondialisée est comme un gros marchmallow protecteur….c’est la pensée magique du moment: l’argent il n’a qu’à le créer et le tour est joué !

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