La mémoire des rues

Pour ceux qui y sont nés et y ont vécu, à mesure que les années passent, chaque quartier, chaque rue d’une ville, évoque un souvenir, une rencontre, un chagrin, un moment de bonheur. Et souvent la même rue est liée pour vous à des souvenirs successifs, si bien que grâce à la topographie d’une ville, c’est toute votre vie qui vous revient à la mémoire par couches successives, comme si vous pouviez déchiffrer les écritures superposées d’un palimpseste. Et aussi la vie des autres, de ces milliers et milliers d’inconnus, croisés dans les rues ou dans les couloirs du métro aux heures de pointe.

Extrait du discours prononcé par Patrick Modiano à Stockholm à l’occasion de la remise du Prix Nobel de littérature 2014

2 réflexions sur « La mémoire des rues »

  1. J’ai commencé à écrire mon enfance, c’était pour la faire lire un jour à Mickaël, mais il est parti avant, je me dit que tout le monde devrait écrire sa vie comme tu le fais pour laisser un souvenir, on est tous tellement différent, la vie est tellement riche, je pense que si je faisais publier un livre qui s’appellerait « Une enfance sordide » je ferais un bestseller ! J’ai écris à mes frères mais sans leur envoyer, Gilles m’a en empêché, il a eu raison, maintenant que c’est couché sur un papier c’est comme si je leur avais envoyé cela m’a soulagé.

  2. C’est tellement vrai, c’est pour cela que quand tu as de très mauvais souvenirs comme moi de ton enfance et de ton village d’enfance le fait de ne plus y avoir mis les pieds depuis 18 ans m’a permis de mettre un bouchon sur la douleur et surtout de ne plus faire de cauchemars c’est déjà pas mal !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *