André Pousse

André Pousse fut coureur cycliste, agent artistique, tenancier de boite de nuit, comédien et restaurateur.
Vous l’avez vu dans de nombreux films, dirigé par Michel Audiard, Henri Verneuil, José Giovanni, Jacques Deray, Jean Yanne.  
Natif du 5ème arrondissement et habitant de la rue Gay-Lussac, son accent parisien était un modèle du genre. Ajouté à sa grande silhouette mince et à son air flegmatique et distingué, cet accent lui a permis de jouer des rôles de truands complètement décalés. 
Il a écrit un livre de souvenirs dont j’ai tiré quelques passages.

Alors qu’il tourne une scène dans laquelle André Pousse doit ouvrir une cage de laquelle s’envolera un pigeon, Michel Audiard lui demande :
— Il faudrait que tu parles, la-dessus, que tu dises quelque chose. T’as pas une idée ? 
André Pousse réfléchit et dit à tout hasard :
— Un pigeon, c’est plus con qu’un dauphin, mais ça vole !
La réplique a été gardée.

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Dans les tournages de films, il y a plein de trucs qui se passent, les anecdotes fourmillent. Il y a Bourvil un jour qui trouve en dehors de Paris, il arrive une demi-heure avant l’équipe, ils doivent tourner à 8 heures, il est 7 heures et demie du matin. Il se balade sur la place du village et une brave femme s’approche pour lui dire comme on dit toujours dans ces cas-là aux comédiens : 
— Oh, je suis bien contente de vous voir en chair et en os… vous êtes bien M.Bourvil ? 
— Oui, oui, bien sûr.
Et elle le questionne gentiment.
— Qu’est-ce que vous venez faire dans notre village ? 
— Ben… je viens faire du cinéma.
Toujours gentille, elle croit utile de le prévenir.
— Oh ben, à cette heure-là, vous n’aurez personne…

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—L’argent, pour en avoir assez, faut en avoir de trop. 

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