NOUVELLES DU FRONT (22) – 14/11/2020

LA BÊTISE AU FRONT DE TAUREAU

Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons
Et flatté ce qui nous rebute ;
Contristé, servile bourreau,
Le faible qu’à tort on méprise ;
Salué l’énorme bêtise,
La Bêtise au front de taureau.

 

Informations judiciaires
14 novembre octobre

Ces informations judiciaires engagés contre des membres du gouvernement à propos de leur gestion de la crise sanitaire me paraissent non seulement inutiles, contre productives, consommatrices de temps et d’énergie, mais surtout indécentes. Elles n’auraient de sens que si une volonté de nuire de la part de ceux qui sont mis en examen était établie. Mais qui, à part quelques complotistes en gilet jaune qui y croient dur comme fer et quelques politiciens roublards qui n’y croient pas une seule minute, qui donc pourrait penser qu’il puisse y avoir volonté de nuire ? Incompétence, affolement, ignorance, débordement à la rigueur, mais volonté de nuire ?

Les membres du gouvernement bientôt mis en examen ?

Mais que faire alors de ceux des restaurateurs et cafetiers qui, jusqu’à la veille du dernier confinement1, ont accueilli des clients à l’intérieur, sans jauge aucune, jusqu’à remplir leurs salles comme des œufs2, comme aux plus jours de 14 juillet ?
Que penser alors des adeptes prosélytes du mouvement anti-masqués ?
Que penser aussi des promoteurs de la libre pensée doctrinaire du « laissez-moi aller en boîte et laissez les autres crever »?

Qu’est-ce qui peut bien motiver ces gens ?
L’appât de bonnes recettes avant le black -out ?
La sympathie pour le mouvement Trumpopuliste.
Le dandysme narcissique et pervers ?

Note 1 : voir mes  NOUVELLES DU FRONT DU 26 OCTOBRE

Note 2 : Une étude US montre que c’est dans les restaurants que les contaminations sont les plus nombreuses.

11 réflexions sur « NOUVELLES DU FRONT (22) – 14/11/2020 »

  1. En fait je tente de démontrer, selon une fonctionnalité que les émotions auraient, en les reniant au nom de la raison. Et je fait un condensé des fonctions de l’émotion qui est très sensoriel en nous, résultat de l’évolution phylogénétique, indépendante des fonctions de la raison.

    Par le fait que la joie est une émotion qu’on exprime facilement et qu’on fait une sorte de hiérarchie des différentes émotions pour dévaloriser la tristesse ou la colère. Certains en arrivent, je pense, à même, renier les émotions au profit de la raison. De sorte qu’il ne les reconnaissent plus, si vous me suivez, ce qui a des conséquences indésirables sur leurs motivations.

    Je conclus, en expliquant que la vie nous a doté d’émotion pour notre survie, mais également pour enjoliver notre vie, mais en la prenant pour la réalité, elle est mauvaise conseillère pour mobiliser toute nos décisions par la rigidité de notre façon de penser quand la base émotionnelle n’est pas reconnu pour ce qu’elle, mal intégré à notre être. Toutes distorsions de la réalité est à l’interface des émotions et de la raison d’où le rapport à la résonance à la fin du texte.

    NB Il est dommage que les paragraphes soient tous souder lorsque l’on clique sur le bouton « Laisser un commentaire »

  2. Bonjour Claude,
    j’ai longtemps hésité à publier ton commentaire. Ce n’est pas parce que je le désapprouve, mais parce que je ne le comprends pas. Enfin, disons… pas tout.
    Mais comme jusqu’à présent je n’ai pas pratiqué la censure, je le publie quand même en espérant avoir quelques éclaircissements, que ce soit de ta part ou de la part de mes autres lecteurs qui, eux, auraient pu l’avoir compris.

  3. Réflexion.

    Pour avoir entendu Hitler dans des documents audio, à propos de son programme avant d’être au pouvoir, sur un ton lénifiant en allemand. Sans en comprendre un mot on devait savoir toute l’hypocrisie que sous tendait ses propos et aussi extraordinaire et catastrophique que ses intentions puisse être il s’est révélé d’une inhumanité institutionnelle méprisante.

    Nous sommes prêts à oublier ce qui est, pour examiner le programme en superficie parce qu’en profondeur ça nous empêche d’être jovial. La tristesse et la colère ne sont pas des états aussi accommodant. Notre jugement est limité devant tant de sentiments contradictoires qu’il nous semble vains de les éprouver tant la raison nous domine. C’est ce qui en fait des alliances sournoises quand viens le moment de les vivres en nous disant qu’on verras bien dans l’avenir ce qu’il en adviendra.

    C’est simplement que ces indicateurs ne sont pas des déterminants, mais des déterminés inhérent, à une structure de survie, que l’on voudrait éternelle. Comme conseillère ce sont évidemment pas elle qui vont en subir les conséquences. Mais même imparfaite ces états émotionnels font en sorte que l’on apprécie la vie. La raison nous dominant fait que nous apprécions les machines réduisant notre capacité à éprouver notre vie. Elle est diminuée voire désincarnée parce qu’il sont exclus pour la raison et uniquement la raison. On en arrive à résonner.

    C’est ma théorie de ce qui arrive quand une petite personne, se pensant grande, dans sa rigidité, méprise ce que la contrainte du réelle lui impose ce qui lui semble impensable.

  4. Quand j’écris « la presse », je pensais « les médias » bien sûr.

  5. Ah oui, j’ai oublié dans mon commentaire précédent, merci Lariégeoise, le pouvoir de la presse qui prend le relais du pouvoir judiciaire et attise les incendies en pyromanes avertis.

  6. Je suis d’accord avec les vues des trois commentateurs précédents. La faute à qui ce foutoir judiciaire? Le détournement de la notion de pouvoir, des pouvoirs! Le pouvoir exécutif peu courageux et lénifiant; j’ai des noms, Chirac et Hollande par exemple. Le pouvoir législatif, servile ou opportuniste. Le pouvoir judiciaire, l’occasion était trop belle de ne pas prendre le dessus sur les deux autres. Le pouvoir du peuple bien sûr, qui ne comprend rien au principe démocratique de la représentation, qui a perdu tout sens des responsabilités individuelles, qui attend tout de l’état et donc se rebelle contre lui comme le chien mal dressé qui mord la main de celui qui le nourrit. Et enfin, les quelques avocats qui, pour des raisons politiques, personnelles ou autres, plus que par amour de la justice, profitent des opportunités. Vous remarquerez que je n’ai pas cité l’Armée. Elle n’a pas de pouvoir et la France n’est pas une république bananière, pas encore, Dieu merci! Et pourtant, au fond des chaumières elle rêve à De Gaulle!

  7. Mon cher Philippe, quand aujourd’hui on dépose une plainte, c’est le procureur, donc un magistrat, qui décide ou non d’ouvrir une enquête préliminaire ou une instruction. Le plaignant n’a plus le pouvoir, depuis une réforme de 2007, de mettre en mouvement l’action publique. Donc, sans le relai d’un magistrat, une plainte ne peut prospérer.
    Nous sommes donc bien d’accord quand tu écris que le fait de pas considérer ces plaintes comme irrecevables est indécent.
    Cela dit, on peut ouvrir une enquête préliminaire pour amuser le bon peuple, mener des perquisitions spectaculaires et finalement décider qu’il n’y a pas d’infraction … Mais tout cela coûte cher au contribuable.

  8. Mon propos, mon cher Edgard, ne portait pas tant sur les juges que sur ceux qui ont déposé des plaintes ayant conduit à ces informations, et c’est bien sur ce point que portait la réponse de Bruno. Je ne crois pas que les juges soient à l’origine de ces informations en cours car Il me semble qu’elles ont été ouvertes à la suite de plaintes de personnes se disant victimes. C’est le fait de déposer ces plaintes, de les promouvoir, de ne pas les considérer comme irrecevables que je juge indécent.

    Vouloir remplacer les hommes au pouvoir, c’est sinon le rôle du moins le but de l’opposition. Elle ne devient indécente que quand elle utilise les errements inévitables de gestion de la crise comme argument électoral. C’est ce qu’elle fait en ce moment, à la chambre comme au sénat. Ségolène Royal en a encore donné très récemment un exemple type sur RMC, franchissant allègrement la ligne rouge du populisme. Il faut dire qu’en face de Bourdin, c’est une pente naturelle.

    Ceci dit, je ne suis pas contre le fait de faire un détour pour taper un peu sur les juges.

  9. Je pense que le mal est plus profond. Le combat des juges est un combat politique. C’est un véritable pouvoir qu’ils ont réussi à conquérir. Dans notre tradition historique constitutionnelle révolutionnaire et à suivre la lettre de la constitution de 1958, la justice n’est pas une pouvoir mais une autorité. Nous nous séparons notamment des anglais et des américains sur ce point. Or depuis une trentaine d’année, les juges ont conquis un véritable pouvoir et il existe aujourd’hui en France un véritable 3ème pouvoir : le pouvoir judiciaire. La faute à qui ? Aux politiques bien sûr qui n’ont pas su empêcher cette (r) évolution, certains par naïveté, d’autres par honte, d’autres encore par manque de courage. Ceux qui s’intéressent à la question pourront utilement se reporter à la Harangue d’Oswald Baudot, manifeste du syndicat de la magistrature. Tout ce qui se passe dans la justice en France est dans ce texte.
    C’est pour cela, cher Philippe, que les informations judiciaires en cours ne sont pas indécentes. Elles sont l’expression d’une volonté politique d’abattre les hommes au pouvoir. Quels qu’ils soient.

  10. C’est aussi la revanche des petits pois moques par Sarkozy: depuis le scandaleux mur des cons, ils manifestent leur pouvoir de façon jouissive à l encontre du politique, applaudis et encouragés par le vengeur moustachu, le ci devant Edwy Plenel: le chantre d une justice à
    visée moralisatrice… celle qui a toujours abouti aux pires dérives.

  11. La judiciarisation et la pénalisation de toute contrariété, surtout lorsqu’elle est mortelle, découle inéluctablement du refus du destin et de la fatalité. S’il y a mort, il y a coupable, et puisque l’on ne croit plus en un être supérieur, le coupable est nécessairement humain.
    Le bouc émissaire a toujours existé, ce qui change, c’est qu’aujourd’hui il est élu – et donc solvable car c’est l’Etat (nous tous) qui paiera.

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