NOUVELLES DU FRONT (21) – 26/10/2020

LA BÊTISE AU FRONT DE TAUREAU

Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons
Et flatté ce qui nous rebute ;
Contristé, servile bourreau,
Le faible qu’à tort on méprise ;
Salué l’énorme bêtise,
La Bêtise au front de taureau.

 

On n’est pas sorti de l’auberge
Lundi 26 octobre

Voici ce qu’on entendait hier soir Dimanche sur une chaine de télévision où se déroulait une émission spéciale sur la COVID. Deux professeurs de médecine, l’une chef de service infectiologie et l’autre président du comité national d’éthique, devant une journaliste au regard angoissé :

… choc très violent ce week-end… 52000 nouveaux cas en 24 heures… saturation du système de santé… 90% des lits de réanimation déjà occupés… nouvelles très alarmantes… une deuxième vague pire que la première… on est pas face à une vague mais à un mur… situation hors de contrôle… reconfinement envisagé… reconfinement volontaire des personnes fragiles indispensable…

Peu de temps auparavant, vers 16 heures, je fais une petite promenade d’une heure entre Saint-Sulpice et le Panthéon. Le temps est gris mais assez doux. Au Luxembourg, il y a du monde, mais tous les gens sont masqués.  Sur les trottoirs, c’est pareil.  Tout va bien. Tout va bien, mais, mais, mais…

Tous les cafés sont pleins à craquer, salle comme terrasse. Bien sûr, là, pas de masque, ni en terrasse ni en salle (comme si les cafés étaient des zones protégées) , mais pas de distanciation non plus ; toutes les tables sont occupées, et autour des tables, toutes les chaises.

Le pompon, c’est cette boutique éphémère d’artisanat de la rue Médicis. Plus de 30 personnes dans 30m2, on se bouscule comme dans un vernissage, encore heureux qu’il n’y ait pas de petits fours…

Bêtise, inconscience, fronde… On hésite… Un peu de tout ça, sans doute.

Ça me rappelle un peu cette vieille plaisanterie : « C’est déjà assez triste d’être pauvre… Si en plus il fallait se priver ! »

Effrayant, atterrant…

Post-scriptum :
Et pendant ce temps-là, on enquête, on perquisitionne chez quelques ministres pour savoir si, par hasard, on ne pourrait pas trouver une erreur, qu’ils auraient commises à un moment, quelque part, un truc qui permettrait de les mettre en difficulté.
Et pendant ce temps là, on entend les esprits forts clamer leur refus de télécharger l’application de traçage de la COVID, cette odieuse atteinte à leur liberté individuelle.
Et pendant ce temps-là, on continue à débattre de l’hexachloroquine…
Effrayant, atterrant, déprimant…
On n’est pas sorti de l’auberge.

6 réflexions sur « NOUVELLES DU FRONT (21) – 26/10/2020 »

  1. Le mot qui revient en boucle est « cons ». Des « cons finement bornés »!
    Malgré tout, miséricordieux, je ne dirais pas « mort aux cons ».

  2. Il faudrait expliquer aux jeunes qu’hier, dans une situation aussi dramatique, c’était eux qui partaient se faire tuer sur le front. Aujourd’hui, dans une situation aussi dramatique, ce sont leurs parents qui se font tuer chez eux. Je les trouve amnésiques et cons.

  3. En attendant, le virus se répand jusqu’à ce que 60% de la population ait été infectée.

    Avec 100 000 cas(réels) /jour, càd 30 Mns/an, encore un an, mais les hôpitaux auront explosé d’ici là.
    La solution ? Baisser à 50 000 cas/jour ?
    Alors, encore 2 ans, comme pour la grippe espagnole ?
    Non, car on aura trouvé un vaccin d’ici là, d’ici 6 mois il parait.

    Courage, cultivons notre jardin, écrivons, bricolons et télétravaillons.

  4. Je crois qu’il faut se rendre à l’évidence. Beaucoup (sans doute une large majorité) sont des cons. Enfin, au moins les parisiens. Des sales cons. J’entends par con bête, prétentieux et arrogant.

    @Lorenzo : parce que nos gouvernants sont des lâches.

  5. Et pendant ce temps là, Mesdames Messieurs, l’immonde covid se marre, la vie est belle pour elle, son avenir est assuré.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *