Post it n°2 – Au zinc

Ce matin devant le zinc du café-tabac de la rue Gay-Lussac, il y a deux employés de la ville de Paris avec leur uniforme et leur balai. Il y a un artisan plombier de Mitry-Mory qui attend qu’il soit huit heures pour sonner chez ses clients. Il y a un noctambule en costume noir et sans cravate, incertain sur ses chaussures. Il somnole. Il y a la patronne qui vend le tabac et les tickets de loto et il y a le patron qui argumente avec les balayeurs.240-Bistrot, angle Gaité-Edgar Quinet L’artisan intervient et la conversation est à présent vraiment lancée. Sans suite logique, faite d’aphorismes, d’approximations, de plaisanteries et de références à l’actualité, c’est maintenant une fabrique à brèves de comptoirs.

4 réflexions sur « Post it n°2 – Au zinc »

  1. J’aime tous ces ingrédients, sans être certain de bien les comprendre, qui constituent l’absence de suite logique! Ça me rappelle le début de ‘Pierrot le fou!’ mais en plus cohérent, et surtout plus spontané et donc plus original sans doute parce que ce sont des gens modestes que l’on trouve là!

    Les experts parlent de ‘communication phatique,’ plaisir d’être ensemble, peu importe le sujet ou l’objet de la conversation…

  2. Bonjour Martine,
    quel plaisir de recevoir une joyeuse avalanche de commentaires avec son premier café de la journée !
    Ce que tu dis sur les bistrots, c’est exactement ce que j’en pense.
    C’est pourquoi, depuis le debut de ce journal, j’ai écrit une quinzaine de textes à ce sujet. Si tu veux les lire, maintenant que tu connais le chemin du Journal des Coutheillas, tu peux les trouver par le mot clé « Couleur Café ».

  3. Un café c’est la vie, c’est un micro cosmos de la population, on y vient pour boire un café, parler, observer, c’est un vrai moment de détente, mon beau-père disait que:  » c’est indispensable dans un village », c’est là que les gens se retrouvent, discutent, évitent l’isolement c’est le lieu d’échange c’est la communication, la vrai c’est mieux que « face de bouc » comme disent les Bodin’s que j’adore !

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