Rendez-vous dans dix ans

Il parait que Ronald Reagan aimait beaucoup raconter des histoires drôles, même, et surtout, du temps où il était Président des Etats Unis (1981-1989) et où il eut en face de lui successivement Brejnev, Andropov, Tchernenko et, pour finir Gorbatchev.
On dit aussi que ses histoires favorites portaient sur l’URSS et ses conditions de vie. En voici une, exemplaire :

Le camarade Krapouchnik veut acheter une voiture.
Le 14 mars 1981, il se rend au magasin Lada de Moscou pour passer commande. Quand tous les formulaires sont signés, le vendeur lui demande de payer en billets de banque l’intégralité du prix de la voiture. Il n’y a rien là que de très normal. Krapouchnik le sait et il a économisé pour cela pendant 8 ans. Il paie donc la somme demandée. Quand le vendeur a fini de compter les billets, il dit à Krapouchnik :

—Eh bien, camarade, tout est en règle. Rendez-vous ici dans dix ans pour la livraison de votre voiture, c’est à dire le 14 mars 1991.

—Le matin ou l’après-midi ? demande Krapouchnik

—Franchement, camarade Krapouchnik, demande le vendeur avec un léger sourire, qu’est-ce que ça change, le matin ou l’après midi dans dix ans ?

—C’est que le matin, j’ai le plombier.

2 réflexions sur « Rendez-vous dans dix ans »

  1. Deux moscovites, membres du PCUS, discutent du socialisme. L’un, plus convaincu que l’autre : « tu vois tovaritch, avec les progrès du socialisme, dans 20 ans, chaque membre du parti aura son avion personnel.
    – Que veux-tu que je fasse d’un avion personnel ?
    – Je ne sais pas moi. Par exemple, si tu apprends qu’il y a une distribution de pommes de terre à Kiev, eh bien, avec ton avion, tu peux y aller ! »

    Ces histoires traduisent l’humour bien connu des slaves. Un peu désespéré !

    Allez, une autre parce que vous êtes des lecteurs assidus et sympas et que Le Cujas nous manque.

    6 heures du matin, à Moscou, en plein hiver, dans le froid glacial et sous la neige, une queue se forme devant un goum qui ouvre en principe à 8 heures.
    8h, 8h30, 8h45 … aucun signe de vie.
    A 9 h arrive un membre de la Militsia qui s’adresse à la foule : « Camarades, le camion qui doit livrer les produits du kolkhose a eu un pneu crevé. Il arrivera un peu plus tard mais tout le monde ne pourra pas être servi. Les Juifs, vous pouvez rentrer chez vous »
    Quelques personnes sortent de la queue, la tête basse, et repartent.
    9h30, 9h50, 10h…Rien. La foule, stoÏque, attend dans le froid.
    A 10h30 le policier revient :  » Camarades, le camion a été retardé par la tempête de neige. Il arrivera très tard et tout le monde ne sera pas servi. Ceux qui ne sont pas membres du Parti peuvent rentrer chez eux. »
    75 % environ de ceux qui attendaient dans le froid sortent de la queue et repartent chez eux.
    11h , 11h 30 rien. A midi le policier revient : « Camarades, à vous bienheureux qui êtes membres du Parti, je peux dire la vérité. Le camion qui devait livrer est en panne de gasoil. Les citernes sont vides et le camion qui devait livrer hier n’est pas arrivé. Vous pouvez rentrer chez vous et revenir demain. »
    Alors l’un des membres du Parti qui faisait la queue depuis 6 heures du matin :  » Y’en a marre ! C’est injuste ! c’est toujours les Juifs les premiers servis. »

  2. Elle est très drôle. J’imagine le sarcastique Reagan la racontant avec l’humour qui manquait justement aux dirigeants de l’URSS de l’époque (Kroutchev n’était plus). Coluche à la même époque racontait une histoire brève qui aurait fait les délices de Reagan: « qu’est un quatuor russe? C’est un orchestre symphonique qui revient d’une tournée aux États Unis ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *