RENDEZ-VOUS À CINQ HEURES (22)

RENDEZ-VOUS À CINQ HEURES (22)

6/06/2020
C’est parti !
C’est parti :  
A) Le texte de départ de ce nouveau Cadavre a été choisi dans une Série Noire parue au début des années 70. Je n’en donne pour le moment ni le titre ni l’auteur. Je reproduis ci-dessous les premières lignes de son premier chapitre. Cet extrait compte 302 mots (soit 1866 caractères espaces compris) et tient sur une page dans la présentation habituelle de la collection Série Noire. Le livre lui-même compte 187 pages et 9 chapitres.
B) Les participants enregistrés à cette heure sont : Bruno – Edgard – Jim – Lariegeoise – Lorenzo – Philippe
C) Le tirage au sort de l’ordre de passage a été effectué avec l’aide d’une main innocente passée au préalable au gel hydro-alcoolique et en l’absence de Maitre Capello, retenu par une crise de doute goutte aigue.
D) Par ordre d’entrée en scène, nous aurons donc :
1- Edgard
2- Lorenzo
3- Philippe
4- Lariegeoise
5- Jim
6- Bruno
E) Si d’autres lecteurs souhaitent participer, qu’ils se fassent connaitre et leur place dans la
narration sera déterminée par tirage au sort, en espérant que Me Capello soit rétabli.
F) Edgard dispose donc à partir de cet instant de 3 jours pour envoyer en moins de 600 mots mais en plus de 200, la suite du texte que voici :

*

« Ils découvrirent les cadavres dans une tranchée, à l’extrême limite nord du quartier dépendant du commissariat. La compagnie du téléphone avait éventré la chaussée, la veille en début de matinée, afin de réparer des câbles souterrains. Les ouvriers avaient terminé leur travail à la tombée de la nuit, alors que la température était tombée en dessous de zéro. Ils avaient provisoirement recouvert le trou de planches et l’avaient encerclée de barrières équipées de feux clignotants afin de tenir les voitures à distance de la longue et étroite tranchée. Quelqu’un avait arraché les planches et jeté les six corps dans le trou. Deux flics qui patrouillaient aux environs des quais à bord de leur voiture-radio repérèrent la brèche dans le revêtement de planches et braquèrent leurs torches électriques dans la tranchée. C’était un 6 janvier, à trois heures du matin. À trois heures dix, les inspecteurs Al Corbaccio et Bertram Winter étaient sur les lieux.
Un enchevêtrement de câbles électriques et téléphoniques tapissait le fond du fossé où l’eau s’était infiltrée, se mélangeant à la terre fraichement retournée pour former une fondrière qui avait gelé à la tombée de la nuit, si bien que les câbles semblaient gainés de plastique brunâtre. Les six corps gisaient pêle-mêle sur la croute de glace boueuse. La glace avait pris une autre teinte. Celle du sang. Les corps étaient nus. Leur nudité faisait paraitre la nuit plus froide encore qu’elle n’était. Corbaccio, qui portait un blouson de cuir doublé de mouton, des gants de laine marron et un serre-tête, baissait les yeux vers le fond du fossé. Winter balayait les cadavres du faisceau de sa torche électrique. À trois mètres d’eux, les gyrophares des deux voitures-radio clignotaient dans la nuit. À présent que les inspecteurs étaient arrivés, les flics avaient regagné leurs voitures pour être au chaud. »

 

3 réflexions sur « RENDEZ-VOUS À CINQ HEURES (22) »

  1. Il se trouve que j’ai relu pendant le confinement le roman dont Philipe a emprunté la première page, mais arrivant à la cinquième place, cela ne me servira pas. Je compte sur toi Chère Lariegeoise pour ne pas me laisser un cadavre en exquise décomposition dans le placard ou une bombe qui explosera dès que j’en ouvrirai la porte…

  2. Fichtre, ça fait froid dans le dos ! Edgard, nous comptons tous sur toi !

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