RENDEZ-VOUS À CINQ HEURES (3)

RENDEZ-VOUS À CINQ HEURES (3)

17/05/20

Mon cher Philippe,

Puisque tu nous en donnes la possibilité, j’aimerais soumettre une de mes préoccupations quotidiennes à l’avis de tes lecteurs. Merci.

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais il y a des comportements différents voire diamétralement opposés le matin au petit déjeuner. Il est vrai que si vous et votre épouse (ou vis-versa) avez le même, vous ne pouvez pas deviner qu’il en existe d’autres. Je vous explique ma perplexité : j’ai constaté qu’il y avait deux choix possibles au réveil :

  • petit-déjeuner avant ou après la toilette
  • petit-déjeuner en pyjama ou habillé

Au gré des redistributions liées aux permutations circulaires (je ne me souviens pas du tout si c’est comme ça qu’on doit dire mais, fort heureusement, il en est parmi vous qui ont fait ingénieur, donc nous voilà sauvés et merci à eux de me corriger), ces deux choix cruciaux devraient théoriquement en générer quatre. OK, vous me suivez ?

  • soit vous petit-déjeunez AVANT d’avoir fait votre toilette
    • et vous descendez en pyjama (ce qui semble logique)
    • ou vous descendez habillé (ce qui semble curieux mais peut se voir)
  • soit vous petit-déjeunez APRES avoir fait votre toilette
    • et vous descendez habillé (ce qui semble logique)
    • ou vous descendez en pyjama (ce qui semble curieux et même pathologique)

Une analyse plus fine vous fera très vite remarquer qu’il existe des corrélations obligatoires qui réduisent ces quatre possibilités à seulement deux, voire trois. En effet, si vous faites votre toilette avant de petit déjeuner, la logique voudrait que vous ne remettiez pas votre pyjama. Donc, il n’y  pas deux hypothèses dans ce cas de figure, mais une seule : toilette avant le petit-déjeuner implique de descendre habillé.

Dans le deuxième cas de figure, vous prenez votre petit déjeuner avant de faire votre toilette, et, là encore, il ne devrait pas y avoir deux possibilités mais une seule : descendre en pyjama. Il semblerait en effet absurde de descendre petit-déjeuner habillé pour ensuite remonter faire votre toilette et, je l’espère, vous rhabiller ensuite. C’est en tout cas ce que la logique voudrait. Eh bien, figurez-vous qu’il n’en est rien ! Il y en a, et j’en connais au moins une, qui s’habille pour descendre petit déjeuner SANS avoir fait sa toilette et qui retournera la faire après avoir pris son petit déjeuner.

Il faut donc tempérer nos conclusions scientifiques. Il y a en fait non pas quatre mais seulement trois attitudes logiques ce qui est contraire aux lois mathématiques chères à ceux qui ont fait ingénieur. Je résume ces trois attitudes:

1 : descendre en pyjama sans avoir fait sa toilette

2 : descendre habillé après avoir fait sa toilette

(NB : ces deux premières attitudes représentant à mon avis la majorité des cas)

3 : descendre habillé sans avoir fait sa toilette (comme mon épouse pour ne pas la citer)

Je me permets de vous soumettre mes conclusions car je me pose la question de savoir s’il existe malgré toute logique des adeptes de l’hypothèse que j’ai volontairement éliminée car me semblant déraisonnable, à savoir :

4 : descendre en pyjama APRES avoir fait sa toilette

Je vous remercie par avance de me faire part de vos propres comportements au lever et au petit-déjeuner et j’aimerais, pour que les conclusions de mon enquête soient indiscutables, que tous les lecteurs et leur partenaire régulier-ère aient la gentillesse d’y répondre (même ceux qui travaillent).  Je vous en remercie par avance.

Lorenzo dell’Acqua

 

18 réflexions sur « RENDEZ-VOUS À CINQ HEURES (3) »

  1. Pour un enfant, être exclu est pire que de ne pas être aimé. Je l’ai lu quelque part.
    C’est cela que je reproche à mon père, comme toi : de m’avoir exclu de son intérêt. J’ai donc fait exactement l’inverse avec mes enfants et ce ne sera pas à moi de juger le résultat. Mon seul souhait est qu’ils soient heureux.
    Vis à vis de l’évolution et de ses conséquences désastreuses, je serai plus nuancé : sans le « progrès », tu ne serais (probablement) pas là pour en parler …. Cinquante pour cent de mortalité à la naissance, plus cinquante pour cent de mortalité avant vingt ans, plus cinquante pour cent de mortalité à la guerre, imagine ce qui resterait … pas tous les lecteurs du blog, en tout cas, c’est certain.
    Là, pour le coup, je n’ai pas de photos à proposer !!!

  2. Lorenzo, quelle époque nous vivons! Selon moi, le covid19 n’est que le révélateur d’une évolution des conditions de vie sur notre planète terre. Une évolution qui s’accélère de façon incontrôlée, chaque progrès scientifique provoquant de nouvelles possibilités pas même imaginables quelques années auparavant sinon par des auteurs d’histoires de sciences fictions, des possibilités immédiatement saisies par des inventeurs de nouveaux produits et services de consommation courante dont se saisie la société, à moins qu’ils s’imposent à elle, dont les conséquences sont multiples mais dont une me semble extraordinaire: la virtualité! Même la communion à l’église est en train de devenir virtuelle, c’est dire! Eh oui, comme tu l’écris Lorenzo, nous pouvons trouver l’amitié sans s’être jamais rencontré, devenir des amis virtuel. En réalité ce phénomène de l’amitié sans rencontre n’est pas nouveau. Autrefois, des amitiés épistolaires se nouaient, souvent sincères et profondes. Et même, par le téléphone. Comme quoi les inventions scientifiques peuvent vite devenir révolutionnaires.
    En créant son JDC, un blog comme on appelle ça, moi je préférerai appeler ça plutôt un cercle, surtout pas un forum – pourvu que non -, notre ami Philippe se fait l’instigateur de ces rencontres virtuelles. Lui, je le connais depuis 61 ans, bien je n’en suis pas si sûr puisque je découvre de nouveaux aspects de sa personnalité à la lecture de ses écrits, de ses photos, de ses critiques, de ses commentaires aux commentaires, etc., et puis le souhaite-il qu’on sache tout de lui et qu’il n’y ait plus rien à découvrir? Je connais de longue date certains des intervenants sur le JDC, d’autres pour les avoir rencontrés une ou deux fois, d’autres enfin, je ne les ai jamais rencontrés mais je les considère comme des amis, sans préjugés si je ne partage pas une opinion exprimée, puisque nous sommes entrés dans le même cercle.
    C’est bien ainsi que je ressens cette amitié virtuelle que tu m’as fait l’honneur et le plaisir de m’exprimer Lorenzo de l’Ile de Ré. D’autant plus que ce que tu me dis des relations avec ton paternel ressemble étrangement à celles que j’ai vécu avec le mien. Non pas un manque d’affection (jamais exprimée cependant) mais un manque d’intérêt dans ce que je faisais ou devenais. Il faut dire que j’étais le troisième, dernier et différent en personnalité, de la fratrie et tout l’intérêt de mon père était pour mon frère. Cela ne me gênais pas, bien au contraire, et ma mère compensait largement le déficit paternel, mais c’est surtout après que j’ai pris conscience de cette anomalie, sans aucune jalousie, tout simplement un regret.
    Bon! Voilà, j’arrête là la découverte de ce sein que d’autres ne saurait voir comme Racine aurait su mieux que moi le dire. J’en ai déjà trop dit!

  3. Excuse mon désarroi, Jim, mais tu es mon premier ami virtuel. Ton texte m’a bouleversé de sincérité et je le considère comme un cadeau rare. A mon âge, je ne crois plus qu’à deux choses, ma famille et mes amis. Je ne te connais pas, mais, sachant l’exigence de Philippe en ce domaine, je n’ai aucune inquiétude. Dans ma vie à moi, ce ne sont pas les moitiés qui ont compté mais plutôt les demis, comme dans celle de notre ami écrivain aux terrasses ensoleillées de sa jeunesse.
    Parce que, moi, dans ma vie, il y a une moitié qui m’a cruellement manqué : mon père. Je ne lui fais aucun reproche : il a fait ce qu’il a pu. Financièrement aucun problème. Affectivement, le néant du côté de mon père, l’excès salvateur du côté de ma mère. Aucun contact avec lui : pas le moindre câlin, pas le moindre bisou, pas la moindre complicité. Et ainsi toute ma vie. Quand j’ai été nommé chef de service en gastroentérologie, mon père croyait que j’étais pédiatre alors que je venais pourtant leur rendre visite deux fois par semaine. Difficile de ne pas lui en vouloir. D’autant qu’il était psychanalyste. En réalité, les psychanalystes le sont pour eux-mêmes mais pas pour les autres. Quand tu as compris cela, tu as déjà beaucoup progressé. Ma mère était une très belle paysanne beauceronne blonde comme les blés, fille de marchand de chaussures. Son affection nous a sauvés, mon frère et moi, et de cela je suis convaincu. Malheureusement, à la fin de sa vie, elle ne supportait pas le constat désolant de sa vie de couple. Elle en voulait à tout le monde : ses amis, ses proches, sa famille, ses parents, son mari, ses enfants et ça, je ne l’ai pas supporté. Mais, en bon fils médecin et respectueux, j’ai tout fait pour les aider jusqu’à la fin. Mon père est décédé à 89 ans mais il ne m’a rien dit. Il était même étonné et, à 89 ans, il me demandait s’il n’était pas en train de mourir. Un comble, surtout pour un psychanalyste. Voilà. Ma vie à moi commence le 26 juillet 1974 quand je rencontre Anne, ma future femme. Elle a fait de moi ce que je suis de pas trop mal, un homme, un mari et un père pour mes enfants que j’ai adorés et que j’adore toujours. Il se trouve que par un hasard extraordinaire ils me le rendent tous les trois au centuple. Comment oserais-je aujourd’hui me plaindre ? Je te l’avoue, Jim, je suis le plus heureux des hommes.

  4. 1-Tout à fait d’accord, cette autobiographie aurait mérité un rendez-vous de 5 heures.
    2-Si les photos ne poeuvent être insérées dans les commentaires, elles le peuvent dans les rendez-vous (bis repetita)

  5. Là, Jim, tu places la barre très haut ! C’est une émouvante autobiographie à laquelle je me dois, par correction et amicale reconnaissance, de répondre. Laisse-moi un moment car je ne suis pas comme ton héros, Philippe de La Plume de Coutheillas, un écrivain naturel.
    Je pense sincèrement que ton passage aux aveux aurait mérité un passage au Journal de Cinq Heures. A notre âge, il est temps que nous fassions tous cet honnête constat qui t’honore. Je me mets au travail dès ce soir.
    PS : Il est dommage de ne pouvoir joindre des photos, je me répète. A la Butte aux Cailles, je crois que j’ai fait de belles photos. Elles sont sur mon site, mais éparses.

  6. Lorenzo, j’ai répondu hier à ta demande d’explication quant à mes trois moitiés mais cette réponse a dû se perdre en route. Avant d’y revenir, un mot pour dire que j’ai grandi dans le XIIIème jusqu’à l’âge de 20 ans. Nous habitions en bordure de la Butte aux Cailles, rue Barrault. Le XIIIème était en effet un arrondissement populaire à l’époque mais il y avait aussi des îlots de charme et des rues aux noms campagnards. Alors, mes trois moitiés, la première est génétiquement anglaise et apportée par ma mère, anglaise pur sucre qui a d’ailleurs refusé d’adopter la nationalité française lors de son mariage avec mon père, qui m’a livré ma deuxième moitié donc génétiquement française. Ma troisième moitié est étatsunième, c’est ma femme depuis 52 ans avant hier, c’est bien ma moitié non? Tu vois que je ne ment pas en disant que j’en ai trois (moitiés). Ces trois moitiés ont construit l’homme que je suis devenu, sa personnalité, ses motivations, son attitude et son comportement. Ma mère, très à cheval sur les principes d’éducation anglais, un mélange de rigueur et de liberté, et j’ajoute de religion anglicane. Mon père était plus distant, délégant l’éducation à ma mère et à l’Ecole Alsacienne, la plus germanopratine des écoles parisiennes, puis m’inscrivant en mathelem au Lycée Saint Louis, à l’insu de mon plein gré je dois dire. C’est là que j’ai rencontré un certain Philippe, devenu rédacteur en chef (j’insiste sur ce mot chef) d’un quotidien dont je suis un fidèle lecteur. Dés mon enfance, l’Amérique m’a fasciné, surtout son histoire. Mon diplôme d’ingénieur agronome en poche, je suis parti avec une bourse Fulbright à l’Université de L’Illinois pour faire une maîtrise d’économie rurale avec option de poursuivre par un doctorat que je ne fis pas pour cause de service militaire. C’est à cette université que j’ai rencontré celle qui allait devenir ma troisième moitié. L’Amérique m’a toujours fasciné disais-je, je la connais bien, ses bons et mauvais aspects, la fragilité de son édifice aussi.
    Je pourrais ajouter d’autres critères qui me font penser que je suis en quelque sorte atypique et pas mécontent de garder ces critères pour moi. Comme le chantait Juliette « Je suis comme je suis, je plais à qui je plais ». Comme tout le monde, quoi!

  7. Merci, Jim, de ces explications qui éclairent un peu ton comportement …. Si tu es né à la Potence des Peupliers, je suis heureux que tu en sois sorti sain et sauf. En plus, cela nous rapproche : mon quartier, c’est justement le XIII. Un des rares quartiers de Paris cher à la gauche qui s’est nettement amélioré avec le temps. Par contre, la deuxième partie de ton commentaire, en français, vraiment ?, n’est guère compréhensible. Comment se fait-il qu’un scientifique puisse avoir trois moitiés ? Éclaire ma lanterne car je fais des efforts invraisemblables mais stériles pour essayer de trouver un sens à tes propos. Qu’en pensent d’ailleurs les autres lecteurs d’obédience chrétienne traditionnelle ?
    PS : tu as tort de cracher sur des expérimentations scientifiques où ton nom aurait figuré dans l’article à paraître dans Sciences. Dommage.

  8. Lorenzo, tu as tout à fait raison. Il est exclu que je participe à ton ambitieuse enquête. Pourtant, je suis de nationalité française, né à Paris dans le 13ème arrondissement et plus précisément à la Poterne des Peupliers. Ma résidence se partage entre Paris 7ème et la Bretagne en Morbihan. Mais je dois avouer une anomalie existentielle certainement rédhibitoire: j’ai trois moitiés, l’une anglaise, la deuxième française et la troisième étatsuniène. En plus de ça, je n’aime pas me coucher dégueulasse et je n’ai jamais imaginé qu’on se dégueulassait au lit durant la nuit. Je comprends ton exigence scientifique et j’espère que tu comprendras que je suis nullement frustré par l’exclusion de ton enquête, j’en suis même ravi. Bien à toi, Jim

  9. Évidemment la question de Lariègeoise m’a perturbé. J’ai donc repris mon enquête et il s’avère que parmi les gens civilisés que j’ai interrogés, il n’en est aucun qui descende prendre son petit déjeuner tout nu. Donc, je ne répondrai pas à cette provocation typique d’une gilet jaune.

  10. Je vous livre en primeur le prochain sujet de réflexion que je souhaite vous soumettre :
    vous lavez-vous les dents la veille au soir, le matin avant le petit déjeuner, le matin après le petit déjeuner (comme moi), ou jamais ?
    Rassurez-vous, je me charge d’établir les corrélations avec votre tenue au moment du brossage des dents, la chronologie de votre matinée, le timing du café, le petit déjeuner au lit (si, ça existe encore de nos jours mais je ne le savais pas), le malheureux lecteur qui se lave, s’habille, va acheter les croissants dans la petit jour glacial et attend la descente de son Hidalgotte, le brossage des dents avant, après ou jamais, l’absence de port du pyjama pendant la nuit et probablement le reste de la journée. Bon, ça fait un peu beaucoup de paramètres. Je vais demander l’aide de Philippe qui a fait ingénieur, lui.

  11. Passionnantes, ces réflexions d’intellectuels confinés !
    Je constate que malgré mon extrême vigilance je n’avais pas envisagé tous les cas de figure et je vais devoir en rajouter deux ce qui, avec les permutations circulaires, fait un nombre délirant de possibilités auxquelles je n’ose même pas penser. A savoir :
    1 ceux qui font leur toilette la veille et qui se lèvent le matin dégueulasses de la nuit. Alors-là, dans un pays civilisé disposant de l’eau courante et de la Sécu, je n’y crois pas une seconde ! C’est sûrement un gag ?
    2 ceux qui prennent leur petit déjeuner au lit (et servi par qui, je vous le demande, espèce de petit macho ?)

  12. Je ne regrette pas avoir soulevé cette question fondamentale et, au vu des réponses, le fils de psychanalyste que je suis en est tout ébaudi. Mais alors, plus qu’ébaudi … Je livre quelques réponses ux commentaires :
    1 Lariégeoise : non seulement gilet jaune mais coquine en plus. Qui l’eut cru ?
    2 Martine : il faut en reprendre une tranche, mais pas de cake …
    3 Edgar : désolé, cher ami, cette enquête ne concerne que ceux qui prennent un petit déjeuner (et accessoirement qui s’habillent ). Cela ne semble pas être votre cas.
    4 Jim : cette enquête ne concerne que les français nés en France et vivant en France. N’y voyez aucune connotation raciste, mais simplement une rigueur scientifique.
    5 Bruno : ce type est un vicieux. J’en parle de suite à Philippe.
    6 Philippe : cette enquête s’adresse de préférence aux gens normaux. Désolé, cher ami on n’est pas SOS Amitié.

  13. La décomposition du réveil-lever-toilette-petit dej-habillage, dans l’ordre que vous vous voulez, m’a plongé dans un abîme de réflexion. Voyons, voyons, me suis-je dit in petto, car je parle fort bien cette langue, comment procédé-je ? Et ce fut comme lorsqu’on demande à un barbu s’il dort avec la barbe dessus ou dessous le drap, j’ai plongé dans cet abîme dont je parlais plus haut.
    L’analyse exposée par Lorenzo est trop analytique, justement, pour qu’on puisse s’en sortir et se caser dans une des branches qu’il définit, car au bout de quatre mots d’exposé des hypothèses, on ne sait déjà plus où on en est.
    Si je synthétise un peu, je note d’abord qu’à un certain moment disons 21 heures, je suis couché, et que vers 8h30 je suis debout, douché, nourri et habillé. Mais qu’est-il donc advenu entre 21 heures et 8h30 ?
    21 heures, je suis couché (en réalité depuis bientôt une heure, que voulez-vous, c’est la campagne)
    Je m’endors sur les lettres d’amour de Camus à Casarès ou sur mon iPad où une série TV continue sans moi, je ne sais pas vraiment à quelle heure.
    Vers une heure du matin, réveil pour vérifier qu’il est bien une heure du matin.
    Vers quatre heures, pareil, mais en fait il est trois heures.
    Vers cinq heures, debout, descendu, allumé le feu dans la cheminée, fait griller le pain, chauffé l’eau, beurré les tartines.
    Cinq heures trente, recouché avec plateau comme dit précédemment. Petit déjeuner et lecture des mails et des infos jusqu’à six heures quarante-cinq.
    Rendormi jusqu’à 8 heures. Réveil.
    Hésitations jusqu’à 8h30
    Et puis, douche, pantalon, chemise, descente au rez de chaussée.
    Ravivé le feu, fait chauffer un café.
    Vivement la sieste.
    En résumé, la séquence est la suivante : lever, petit dej, coucher, dormir, lever, toilette, habit, café, sieste et ainsi de suite.
    Je ne rentre dans aucune des cases de Lorenzo.
    Mais ça valait le coup de réfléchir.

  14. Tout ça est bien compliqué, et je me demande si une erreur ou deux ne se sont pas glissées dans les exposés des uns ou des autres.
    Edgard, par exemple, s’est emmêlé les pieds et a oublié les papous papas pas à poux.
    Et puis, on parle de descendre ou de n’avoir pas d’escalier, mais cela m’étonnerait bien que personne ne prenne son petit déjeuner au lit ! Et là, certaines hypothèses deviennent vraiment bizarres !
    Pour ma part, je déteste le petit déjeuner au lit. Na !

  15. Mon comportement doit être hors norme, un cas hors de ceux proposés. Je me risque à l’exposer. Etant matinal, c’est moi qui prépare le petit déjeuner, habillé et toilette faite car je la fait la veille avant de me coucher (douche et même rasage depuis que j’ai rasé ma barbe en début de confinement). Je suis quand même coiffé et le visage rafraîchi à l’eau froide avant de m’habillé. Certains jours je vais en vitesse chercher du pain frais ou des croissants chez le boulanger. Ma femme descend l’escalier un peu plus tard, elle-même apprêtée, et nous prenons ensemble le petit déjeuner de façon fort civile. Nous commentons parfois le JDC du jour si je l’ai lu avant.
    Mon ami chinois François, prend toujours sa douche avant de se coucher. Je dis ça parce que un jour alors que nous étions à Tigne dans notre appart pour un séjour de ski, en compagnie de Benito et J-L, François nous a dit: « j’n’vous comprends pas les français, vous prenez votre douche le matin et vous vous coucher donc le soir tout sale ». Depuis, je vais au lit douché.

  16. Je ne suis pas ingénieur. Et je ne dors pas à l’étage. Donc je ne descends pas prendre mon petit déjeuner. Et de toute façon, je ne prends pas de petit déjeuner.
    Ma contribution restera donc modeste.

    Cela dit, cette enquête me rappelle l’histoire des papous. Comme chacun sait, il y a des papous papas et des papous pas papas. Dans les papous papas, il y en qui ont des poux et d’autres qui n’en ont pas. Ce qui nous donne des papous papas à poux et des papous pas papas à poux. Chez les papous pas papas, il y en qui ont des poux et d’autres qui n’en ont pas. Ce qui nous donne des papous pas papas à poux et des papous pas papas pas à poux .
    La seule vraie question est : tous ces papous prennent-ils un petit déjeuner ?

  17. Guillaume lui à l’habitude du 3, moi pour ma part je suis plus pour le 1, mais le 4 n’est pas déraisonnable : quand on travaille ou que l’on a un rendez-vous de bonne heure et que l’on préfère faire sa toilette avant de petit déjeuner il vaut mieux se remettre en pyjama (propre évidemment) afin de ne pas tâcher les vêtements de la journée en prenant son petit déjeuner.

  18. Cher Lorenzo
    Qui dit descendre, dit escalier, qui dit escalier dit maison , qui dit maison , dit île de Re si j ai bien suivi le film , dit alors bientôt tondu par l ISF, solution à tous les maux dont nous sommes affligés.Si le pyjama est en soie en plus!
    Mais revenons à ce passionnant problème de pyjama et de petit déjeuner : une hypothèse n est pas émise : et s il fallait l enfiler ce pyjama avant de petit déjeuner ?
    La souris coquine.

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