Journal de Campagne (16)

Journal de Campagne (16)
Mardi 31 mars 2020 -16h47

Je ne sais pas vous, mais moi, hier, il s’est passé plein de trucs :

08h30 – remplacé la bouteille de butane
09h45 – vu s’envoler deux perdreaux devant nous pendant l’une de nos promenades quotidiennes
11h50 – remarqué une livraison Chronopost chez un voisin
15h05 – vu passer furtivement un coq faisan piétant dans une allée forestière avec envol simultané de deux canards lors de notre seconde promenade,
16h35 – vu passer devant chez nous un attelage composé d’une calèche rutilante, d’un beau cheval noir bien brossé et d’un conducteur impeccable et digne.
20h20 – coucher du soleil à 20h20, mais je ne le sais que par ouï-dire, parce qu’à cette heure-là, je l’étais déjà moi-même, couché
20h35 – fini Une machine comme moi, le dernier Ian McEwan

Pour ce qui s’est passé aujourd’hui, on verra demain.  Mais demain ? Qu’est-ce qui nous attend demain ? Hein ?

Note de la Rédaction à propos des commentaires

La période actuelle de confinement, l’oisiveté forcée qu’elle entraine, la sourde anxiété que l’isolement de ceux qui nous sont proches génère, tout cela fait que le nombre de lecteurs du JdC augmente depuis une quinzaine de jours. Croyez bien que je ne m’en félicite pas et que je reviendrais volontiers à la situation antérieure. Mais les choses sont ce qu’elles sont.

Le nombre de lecteurs augmente, mais augmente aussi le nombre de commentaires. Ils deviennent de plus en plus développés et commencent à constituer des textes en eux-mêmes.

Ces commentaires, vous en êtes avertis si vous savez coché la bonne case en remplissant le vôtre, mais, si vous n’avez pas commenté un article, vous n’êtes pas averti des commentaires des autres et c’est bien dommage.

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11 réflexions sur « Journal de Campagne (16) »

  1. Oh là, quelle erreur! La chanson de Vera Lynn, son titre exact est « We’ll meet again, don’t know where, don’t know when ». Elle me pardonnera. L’erreur est humaine, parait-il!

  2. Il a été plusieurs fois question dernièrement sur le Journal de Campagne des conditions de vie durant la dernière guerre (39-45), d’avant et d’après. Dans mon emploi du temps en cette période de confinement, j’écoute régulièrement les chansons de cette période (200 « Chansons Françaises de Légende, 8 CD). Tout de suite, alors que j’écris ces lignes, c’est Florelle pour La complainte de Mackie; juste avant c’était Mistinguett pour Mon Homme; la suivante à venir c’est André Claveau pour Domino. L’écoute de ces chansons est évidemment empreinte de nostalgie, n’empêche que je les trouve belles pour la plupart. J’écoute aussi un recueil acheté l’an dernier en Angleterre, « Those were the days », qui regroupe 100 chansons (5 CD) populaires en Angleterre durant la guerre, des chansons anglaises comme la fameuse « We’ll Meet Again, somewhere, sometime » de Vera Lynn que j’ai évoquée dernièrement ici, mais aussi beaucoup de chansons US de Bing Crosby, The Andrew Sisters, Al Johnson, Judy Garland, etc…
    Tout de suite, j’entend « Au Lycée Papillon » de Georgius ». La prochaine va me régaler: « J’ai deux amours, mon Pays et Paris », Joséphine Baker. Je l’écouterais deux fois…

  3. Je me souviens, gamin, du tintamarre des clochettes des carrioles bien briquées et attelages superbes qui se garaient près de chez moi, les matins du marché du Jeudi, en Pays de Caux profond.
    Quelque autos aussi avec les pompes à essence manuelles à double cylindres verticaux.

    Mon père, vétérinaire, y allait vendre les embrocations préparées l’hiver et y prodiguait ses conseils avisés

    Loin des angoisses du « réchauffement climatique » dont tout le monde se foutait ou plutôt désirait car c’était le froid qui faisait peur à cause des bêtes.

    Loin des virus exotiques aussi et surtout.

  4. Géraud, Géraldine, Bruno, des vocations poétiques éclosent
    Philippe, Socrate de Champ de Faye

  5. Les vocations poétiques éclosent…
    Philippe, Socrate de Champ de Faye!

  6. Geraud , Géraldine, deux poètes en Auvergne.
    Quand pourrons nous prendre notre envol et nous réorienter…

  7. Quelle excellente idée, à défaut de photographies, de nous suggérer de t’envoyer notre emploi du temps. C’est aussi une proposition sans risque puisque nous faisons tous les jours la même chose.

    Programme valable tous les jours pendant un mois
    7 h ou 8 h : réveil
    de 7 h 05 à 8 h 05 : petit déjeuner
    8 h 55 : « Bonjour tout le monde » par Gabrielle, notre petite fille, sur Face Time
    9 h : toilette
    10 h : courses de première nécessité à la supérette : chocolat, saucisson, vin, bières essentiellement (il nous reste de la vodka)
    11 h : exercice physique avec ramassage de pommes de pin dans la forêt voisine à 1,110 km de chez nous pour allumer le feu (pas de petit bois au Leclerc et pas la moindre alternative proposée par les amis blogueurs nuls sur ce coup)
    12 h : apéro
    12 h 30 : déjeuner
    13 h : après-midi libre (sieste le plus souvent)
    16 h : re-exercice physique si je n’ai pas rencontré la police le matin pour un motif médical justifié par mon médecin traitant (moi-même). Impossible aujourd’hui car on a échappé de peu au PV ce matin pour avoir marché 50 mètres en voyant la mer.
    17 h : partie de titans de Scrabble. Une ou deux, ça dépend du résultat de la première et de la tolérance assez variable de la défaite par l’un des deux participants.
    19 h : apéro commun ou séparé selon résultat de la partie de Scrabble.
    19 h 29 : rabibochage dans tous les cas de figure
    19 h 30 : dîner
    20 h : soirée libre, sachant que là où nous sommes, il n’y a pas de TV (écriture, photos anciennes, lecture, appel aux beaux-parents, musique, rédaction de commentaires désopilants sur le blog de Coutheillas)
    22 h : dodo

  8. Que c’est beau cette campagne, à te lire ! Où est-ce donc ?

  9. Je n’osais m’aventurer dans cette voie : à trop se découvrir, on risque les dénonciations comme l’a montré cette époque que je n’ai pas connue mais que certains ici évoquent. Mais quitte à le faire et à susciter la jalousie des citadins, alors, c’est un peu court, jeune homme !
    Car la nature qui m’entoure et qui est si proche de la tienne explose de toute la puissance d’un printemps qui reste sourd aux recommandation de confinement et se répand de proche en proche à la vitesse d’une contamination !
    Ce furent d’abord les primevères multicolores et les coucous, qui n’ont jamais été aussi abondants, les magnolias qui fleurissent avant la feuille et les forsythias qui forment un duo avec le soleil, puis les pâquerettes et les tulipes, qui se referment de froid, résistent au gel et éclatent au zénith, les boutons d’or et les pissenlits.
    Aux champs, tandis que les cultivateurs sarclent et parfois traitent, fleurissent les premiers colzas qui égaieront bientôt les vallons de leurs étendues jaunes, tandis qu’en lisière chevrettes et brocard s’aventurent sans même effrayer les faisans dorés et leurs poules qui se pavanent au bord des routes (ça, c’est juste le soir, en revenant des courses dérogatoires au Leclerc du rond-point). Au bois (promenade pédestre attestée) les églantines foisonnent de leurs étoiles blanches que les bourdons butinent. Au jardin, les merles, les tourterelles, les pigeons, les fauvettes, les bergeronnettes, les rouges-gorges, les pics-verts entament leur concert dès 5h30 (plutôt 6h30 depuis cette semaine) tandis que deux perdrix rouges (exceptionnelles ici) on pris pension sans façon.
    Le ciel immaculé est privé de ses longues traînées blanches qui polluaient son bleu de Ré, les cargos venant de Chine pour se poser à Vatry masquant le ronronnement de leurs moteurs en atterrissant de nuit (sauf reportage en cours).
    La cloche de l’abbatiale résonne tous les quarts d’heure et sonne les heures deux fois pour nous rappeler que notre confinement n’est pas un rêve, que le temps passe et que, pour d’autres, il est bien long.
    Ne dîtes pas que je vous ai dit ça, ou Mélissa me tue.

  10. Pour ce qui est de l’heure de distribution, c’était un bug dû au changement d’heure. Tout devrait redevenir comme avant. Ah! Si seulement…
    Pour ce qui est de mon plateau, rien n’est plus comme avant. C’est moi qui me le prépare et qui me le monte. Ah! Si seulement…

  11. Je reçois de plus en plus tôt mon journal de 16 h47!
    Mais j ai compris : tu te couches avec les poules( ce qui par les temps qui courent n est pas recommandé).
    À propos de dodo , il y a réveil : tu faisait une allusion discrète au plateau pose au bord du lit alors que tu écoutais du petit Marcel
    Peux tu republier ce texte si joli ou tu évoques comment ce plateau arrive…
    Les lectrices du JDC en prendront de la graine….
    Sinon , mon coiffeur me propose une couleur , en douce , dans son salon , ouvert pour moi seule ( c est un tout petit salon..)
    ET mon traiteur italien favori , encouragé par une mortalité inférieure en France, m invite à la réouverture de sa boutique..
    Vive le système D!
    Inutile de dire que je ne répondrai à aucune de ces avances…

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