L’Intelligence chinoise

Morceau choisi

Je ne connais pas du tout Cédric Sauviat, mais je connais Marie David depuis longtemps. Cédric et Marie viennent de sortir un bouquin dont j’ai extrait ce texte terrifiant sur l’intelligence artificielle chinoise.
De ce livre, je ferai un compte rendu — car comment faire une Critique Aisée d’un sujet aussi ardu — dès que je l’aurai terminé. Mais j’y vais tout doucement et ceci pour deux raisons : la première c’est que c’est un sujet difficile, et la seconde, c’est que plus j’avance dans le livre et plus j’ai peur ! 

J’ai choisi comme titre pour cet extrait « L’intelligence chinoise » pour la raison suivante : un jour, j’ai écrit  une petite histoire africaine dont le titre était « Les Chinois sont des cons ». A priori, c’était osé, non ? Mais le contexte de l’histoire établissait clairement le contraire de cette affirmation. Cela n’avait pas empêché Facebook de censurer cet article, car tout le monde connait l’attachement de Mark Zuckerberg à la non-prolifération des propos insultants et des fake news. Alors, aujourd’hui, je n’ose pas intituler ce morceau choisi comme je l’aurais voulu. C’est pourquoi j’ai choisi « L’intelligence chinoise ». Ma!s chacun sait que ce qui compte dans l’intelligence, c’est l’usage que l’on en fait. Voici l’extrait :

« Elle (la Chine) investit massivement dans l’intelligence artificielle afin de contrôler sa population. Cette technologie est ouvertement utilisée pour des visées politiques, au détriment des libertés individuelles. Elle compte d’ailleurs développer l’intelligence artificielle de façon centralisée et l’utiliser dans tous les domaines : industrie, agriculture, médecine.
La startup Sense Time, valorisée à 504,5 milliards de dollars, a équipe les caméras de sécurité d’un système de reconnaissance faciale et travaille tout autant pour la police chinoise que pour Honda ou Huawei. En Chine, le concept de vie privée n’existe pas : la reconnaissance faciale est largement utilisée. Certains officiers de police sont équipés de lunettes connectées à une base de données de visages pour interpeller des citoyens. Ils ont accès à leur nom, leur appartenance ethnique, leur adresse et leur genre.
L’exemple le plus connu reste celui du permis à points citoyen ou crédit social : le « Social Credit System » chinois est un système de notation fondé sur les données des réseaux sociaux, des sites marchands et des caméras de sécurité. On obtient de bons points quand on achète des produits chinois ou qu’on vante les mérites de l’économie nationale sur les réseaux sociaux. On se comporte mal quand on manifeste des avis politiques dissidents, quand on se comporte « mal » dans les lieux publics, quand on ne respecte pas le jugement d’un tribunal ou qu’on fait des recherches en ligne « suspectes ». Sont mises sur liste noire toutes les personnes débitrices.
Les sanctions varient du refus de prêt à l’interdiction de prendre l’avion ou le train, de l’impossibilité d’envoyer ses enfants dans les meilleures écoles ou d’accéder à une promotion. En avril 2018, 11,5 millions de vols et 4,25 millions de voyages en train à grande vitesse ont été ainsi interdits. »

Intelligence artificielle, la nouvelle barbarie
Marie David & Cédric Sauviat
Éditions du Rocher – 2019

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