Moins con que les autres

Extrait d’une interview  donnée par Bernard Pivot au Figaro littéraire en décembre 2019 :

Les gens qui lisent sont moins cons que les autres, c’est une affaire entendue. Cela ne signifie pas que les lecteurs de littérature ne comptent pas d’imbéciles et qu’il n’y a pas de brillantes personnalités chez les non-lecteurs. Mais, en gros, ça s’entend, ça se voit, ça se renifle, les personnes qui lisent sont plus ouvertes, plus captivantes, mieux armées dans la vie que les personnes qui dédaignent les livres. C’est logique, après tout. Le lecteur développe son intelligence au contact des raisonnements, au frottement des idées, au heurt des chimères ou des apories. Il devient l’intime de héros de fiction dont il a suivi les aventures avec curiosité, souvent avec passion. Il range dans sa mémoire des morceaux d’histoire de France ou d’ailleurs, des vies de personnages illustres, des récits de découvertes, d’exploits, de faits divers, d’existences obscures ou infortunées, de peuples en majesté ou en servitude, de civilisations défuntes (…)

Attention, Pivot ne parle que de ceux qui lisent. Il laisse le doute planer sur ceux qui écrivent.

7 réflexions sur « Moins con que les autres »

  1. Pour faire un mot d’esprit et préciser la perspective et la perspicacité de tout acabits dans la vie, l’as ourdissant raille et déraille à l’ouïe dire. L’intention vaut le fait dit le proverbe. Ce qui n’a pas d’importance se représente à la mesure de l’idée que l’on s’en fait. Dans une société ou tout est dans un mode automatique qui engage peu à la présence d’une réalité culturelle, comme dans tous domaines, la spécialisation dégénère ce qui relève de l’humanité des relation. En d’autre terme comme Vigneault le chantait, « c’est parfois vérité c’est parfois mensonge, ce sont des gens de causerie ».
    Et le voyage de la vie comme le chantait Raoul Duguay commence par ceci,
     » Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir » et même si tout est à recommencer resté attentif demeure crucial. Mais comment? Et comment!

  2. « Les gens qui ne lisent pas n’ont aucun avantage sur ceux qui ne savent pas lire ».
    Mark Twain

  3. Encore une de Bernard Pivot, dont j’ai toujours adoré le verbe et l’expression:
    Au festin de la lecture, on ne mange pas tous les livres avec le même appétit, au même rythme : avec celui-ci on pignoche et celui-là on l’engloutit.
    De l’avis même de ce journaliste chroniqueur qui présenta Apostrophe pendant des années, et lisait voracement tous les livres à sa portée:
    J’ai beaucoup appris avec  » Apostrophes ». C’était une façon pour moi de continuer mes études.
    Je suis bien de son avis!

  4. Non seulement la lecture doit répondre à la curiosité mais elle développe l’imagination et l’ouverture d’esprit. Offrez des livres aux enfants plutôt que des tablettes numériques, inculquer leur le goût de la lecture, ils seront moins cons par la suite!
    PS: Gutemberg et pas Guttembert, Jim!
    PS 2: Gutenberg, scrogneugneu!

  5. Non seulement la lecture doit répondre à la curiosité mais elle développe l’imagination et l’ouverture d’esprit. Offrez des livres aux enfants plutôt que des tablettes numériques, inculquer leur le goût de la lecture, ils seront moins cons par la suite!
    PS: Gutemberg et pas Guttembert, Jim!

  6. Non seulement la lecture doit répondre à la curiosité mais elle développe l’imagination et l’ouverture d’esprit. Offrez des livres aux enfants plutôt que des tablettes numériques, inculquer leur le goût de la lecture, ils seront moins cons par la suite!

  7. Je partage tout à fait ce qui est écrit au-dessus. Cependant, pour être moins con il faut que le lecteur soit un peu curieux et ne limite pas ses choix uniquement à des lectures qui confirment ses idées pré-concues, ses obsessions, etc. La lecture doit permettre la découverte de toutes choses diverses (comme elle le faisait autrefois, mais c’était avant la télé), enrichir le lecteur et lui ouvrir l’esprit, permettre la réflexion personnelle et la confrontation du fruit de celle-ci avec celle des autres tout en acceptant la différence d’opinion. Je connais une personne qui anime un groupe de lecture depuis des années, composé de personnes venues d’horizons divers et qui se renouvellent régulièrement, avec discussion d’un livre chaque mois. Et après chaque discussion elle s’étonne des interprétations différentes faites par les membres du groupe et de l’intensité des échanges qui en résulte. Vive Guttembert!

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