Dernière heure : L’overdose

Dernière heure : L’overdose
Lundi 30 septembre

Ce qui suit est un extrait de l’excellente et quotidienne lettre d’information T.T.S.O. 

Loin de nous l’idée de ne pas prendre notre part de l’émotion nationale… mais, quand même, 4 jours après l’événement, les médias aujourd’hui étaient encore en boucle — et quasi exclusivement — sur Chirac. Overdose ? Oui… et on vous explique pourquoi.
Réseaux sociaux, chaines d’info, les événements sont de plus en plus relayés et font de plus en plus de bruit. En 2000, l’institut Kantar a mis au point l’indicateur UBM (Unité de Bruit Médiatique) qui permet d’évaluer l’exposition d’une population à un sujet traité par les médias. (1000 UBM = chaque Français a été confronté 10x à une même info ; 100 UBM = une fois).

Prenons des exemples : la révélation de l’affaire DSK (mai 2011) c’est 2 179 UBM…mais la mort de Johnny 6 ans plus tard c’est 3853, près du double (l’élection de Macron, c’est 3958. Il ne s’agit pas de comparer les évènements mais de constater qu’ils sont martelés avec toujours plus de force.
A ce bruit s’ajoute que, le temps dont nous disposons et/ou notre capacité d’attention n’étant pas extensibles, ces méga-évènements excluent les autres informations (qui ne trouvent ni place, ni résonance). Résultat : des news toujours moins riches claironnées en boucle. Aujourd’hui, c’était aussi les obsèques de l’info

6 réflexions sur « Dernière heure : L’overdose »

  1. Dernière minute :
    Je ne résiste pas à la dernière de mon fils:
    Le lycée a décrété une minute de silence en l’honneur de Jacques Chirac.
    Une petite 6° demande : « C’est quoi, une minute de silence ? »
    C’est à la mémoire de Jacques Chirac, lui répond-on.
    « Ah oui, le chanteur. »

  2. Les français ont longtemps détesté Chirac mais comme il était un sympathique hyperactif, c’est ce qu’ils en ont retenu dans leur courte mémoire. Mais au cours de son dernier mandat, alors qu’il pouvait tout, il n’a pas eu le cran de s’attaquer aux vrais problèmes de société et au déclin français.

  3. Les français aiment le Chirac des Guignols de l’Info, ils n’en ont retenu que de cette caricature.

  4. Le bal des faux culs! On l’a beaucoup entendu dire au cours des 3 derniers jours. C’est bien ce que j’ai répété chaque fois que j’ai allumé l’étrange lucarne, un défilé continu et orchestré de faux culs, sauf peut être un seul, Juppé, une victime d’ailleurs de Black Jack, l’aigle Chirac du Bébête Show.
    J’espère moi aussi que Giscard, le ouistiti du Bébête Show, qui n’en a probablement plus pour très longtemps, sera traité avec plus de décence.

  5. A ce jour, à cette heure, on peut souhaiter qu’il soit considéré comme décent d’émettre quelques réserves sur le Président Chirac qui vient de nous quitter. Avec tout le respect qu’on doit à l’homme privé, à sa famille et à ses véritables amis, on doit pouvoir à présent souligner quel Président inutile il a été. On doit pouvoir faire remarquer que parmi les Français qui le jugent meilleur président de la Vème République, on trouve à la fois la majorité des électeurs de la France Insoumise et la majorité des électeurs du Rassemblement National.
    Peut-on rappeler aussi qu’il a trahi beaucoup de ceux qui ont travaillé avec lui ? J’ai assisté à l’un de ces débats qui sont devenus inévitables sur les chaines d’info. Les participants dont J.L. Debré ont passé une bonne partie de leur temps à répéter en se délectant toutes les vacheries que Chirac balançait sur tout le monde. (J’aurai aimé connaitre les vacheries que Chirac disait sur J.L. Debré.)

  6. Echange entre Valery Giscard d’Estaing et François Hollande en 2015: «Il pourrait advenir que je meure pendant votre mandat», a lancé Giscard d’Estaing à son lointain successeur. «Je ne veux aucune cérémonie officielle, aucun hommage de l’État».
    Je suis certain qu’on en fera pas autant pour VGE qui a agit beaucoup plus pour la France et l’Europe, et est resté toute sa vie fidèle à ses idées, sans trahir tous ses alliés, ses amis politiques et ses électeurs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *