Réseaux sociaux

Morceau choisi

 Voici les premières lignes de la préface de Bret Easton Ellis pour son dernier livre, « WHITE ». J’aurais pu les écrire.

Quelque part au cours de ces dernières années — et je ne peux pas définir quand exactement — une irritation vague, mais presque insurmontable, irrationnelle, a commencé à me démanger, peut-être une douzaine de fois par jour. Cette irritation concernait des choses apparemment mineures, vraiment, bien en dehors de mon domaine de référence, au point que j’étais surpris par le fait d’avoir à respirer à fond pour anéantir cette frustration et ce dégout entièrement provoqués par la stupidité des gens : adultes, connaissances et inconnus sur les réseaux sociaux qui toujours présentaient leurs opinions et leur jugements inconsidérés, leurs préoccupations insensées, avec la certitude inébranlable d’avoir raison. Une attitude toxique semblait émaner de chaque post ou commentaire, ou tweet, qu’elle ait été réellement présente ou pas. (…)

WHITE- Bret Easton Ellis – 2019 – Robert Laffont – 290 pages – 21,50€

JdC : n°2071

3 réflexions sur « Réseaux sociaux »

  1. Jean et Jim ont raison. La plupart des écolos de service dans les médias m’exaspèrent a toujours donner des leçons du genre yaka faucon. Il n’y en a qu’un qui m’exaspère moins que les autres parce qu’il aime la planète, en révèle sa beauté et dit tout simplement « chacun est responsable de la planète et doit la protéger à son échelle ».

  2. Tout à fait juste Jean. Y-en-a marre de ces écologistes opportunistes et lâches en même temps, plus préoccupés par leur image médiatique que par l’avenir de la planète, au premier rang desquels je place Nicolas Hulot.

  3. Si l’on ajoute à « la certitude d’avoir toujours raison » l’indignation d’innocents pourfendeurs des tares d’AUTRUI, on a une bonne image de notre époque.
    Par exemple pour ce qui concerne le climat dont on nous fait chaque jour une soupe indigeste : je fus sans doute le premier des écologistes sans le savoir pour avoir grandi à la tarzane. Mais soudain voici que se fait jour une écologie punitive du reproche par des gens qui passent leur vie en avion et qui crachent derrière eux des nuages de poison. Comme on disait, l’hôpital qui se fout de la charité.
    Il se fait tard, camarades, et la marmite bout. Mais ce n’est la faute à personne : nous avons fini par être en surnombre.

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