Première leçon de philosophie shadokienne

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Première leçon de philosophie shadokienne

On sait que durant la deuxième moitié du siècle dernier, la philosophie shadokienne, qui était alors au pinacle des écoles de pensée, a formé toute une génération de jeunes esprits en les imprégnant chaque soir de principes logiques par le truchement des étranges lucarnes. Les années passent, mais les principes demeurent et les jeunes esprits d’autrefois devenus responsables politiques d’aujourd’hui sont bien heureux de pouvoir enfin mettre en œuvre ce qui a formé leur jeunesse.
Pour cette première leçon, on se contentera d’apprendre par cœur les sept premiers principes shadokien, parce que sept principes d’un coup, c’est déjà beaucoup pour des élèves de première année, c’est pour cela qu’il ne vous sera pas demandé pour le moment de les comprendre.

Premier principe :
– S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème.

Deuxième principe :
– Pour qu’il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes.

Troisième principe :
– En essayant continuellement, on finit par réussir… Donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche.

Troisième principe (il y a deux troisièmes principes) :
– Si ça fait mal, c’est que ça fait du bien.

Quatrième ou cinquième principe (au choix) :
– Si la solution n’est pas adaptée à la situation, adaptez la situation à la solution.

Énième principe :
– Il vaut mieux pomper, même s’il ne se passe rien, que de risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.

Dernier principe du premier groupe :
– Pour guérir quelque chose qui ne marche pas ou qui fait trop de bruit, il faut et il suffit de taper dessus avec quelque chose qui marche mieux ou qui fait plus de bruit.

Note en bas de page à gauche : Les principes sont de Jacques Rouxel, la musique de Georges Bernanos et la mise en scène de Pierre-Arnaud de Chassy-Poulet.

4 réflexions sur « Première leçon de philosophie shadokienne »

  1. L’absence de principes est mère de tous les vices. Leur excès aussi, d’ailleurs. Il faut donc en principe pour chaque principe s’en tenir à ses exceptions.

  2. Paddy nous a opportunément rappelé que le monde en ce temps là se partageait entre les Shadoks et les Gibis, ces incorrigibles Gibis incapables de comprendre la philosophie shadokienne ce qui les a mis dans un pétrin inextricable en décrétant le Brexit. Inextricable parce que la moitié des Gibis a pour habitude, apprise au contact des Shadoks, de pomper l’eau au fond de leur bateau pour la rejeter dans la mer alors que l’autre moitié pompe l’eau de la mer pour la remettre dans le bateau en vertu du principe Gibicien enseigné à Eton que « Brittania rules the sea ». C’est ainsi que les Gibis, bercés par leurs illusions de grandeur et de liberté, se sont laissés facilement convaincre par l’influent Nigel Farage qu’il est toujours préférable de pomper pour soi qu’avec les autres, surtout avec des Shadoks. C’est pas un inconnu ce Farage. C’est un beau parleur et un grand condensateur d’idées simples, pas shadokiennes pour un penny, des idées qui ont la capacité d’électriser les gibiciens crédules. Cette capacité a donné son nom à une unité de mesure, le Farad (symbole F, généralement exprimé en μF), dont il n’est pas superflu de rappeler ici la définition simple à comprendre par le vulgum pecus gibicien: « Un Farad est la capacité d’un condensateur électrique isolé pour laquelle une addition de 6,241 x 12(puissance18) électrons provoque une augmentation de son potentiel de 1 volt ». On comprend maintenant comment il fut facile pour Nigel Farad de provoquer la volte-face des électrons libres gibelines. Si vous n’avez pas compris, c’est pas grave, c’est que vous êtes un Shadok et pas un Gibi!

  3. Les Gibis, prononciation française des GBs (reconnaissables au petit logo à l’arrière de leurs autos), c’est à dire ceux qui vivent non pas de l’autre côté du monde mais de l’autre côté de la Manche, ont souhaité se rapprocher des Shadoks après les avoirs bien observés depuis leur côté, en fonction du quatrième principe shadokien, puis, quelques années plus tard, incapables de comprendre les principes sophistiqués de la philosophie shadokienne, ils ont souhaités s’éloigner des Shadoks, toujours en fonction du quatrième principe, ils ont appelé ça le Brexit, drôle de mot d’ailleurs, plus Shadokien que Gibsien, et ils pompent et n’auront pas fini de pomper pour longtemps.

  4. Le deuxième principe a été magistralement mis en application par le ministère des finances pour pomper le maximum d’ impôts d’un minimum de contribuables.

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