Qu’est-ce que ça cache ?

Ceci est un panneau réglementaire de chantier photographié le 8 janvier dernier à 11h45 avenue du Général Leclerc à Paris 14ème.
Si on se penche un peu, on peut y lire notamment :

Nature des travaux : Création d’un local vélos-poussettes complémentaire en fond de cour.
Superficie du terrain :         458m2
Surface des bâtiments à démolir :         1405,00 m2
Surface de plancher autorisée :        1826,67m2
Hauteur construction(s) : Bâtiment A = 27,31 m2    Bâtiment B = 15,80m2
Nom de l’architecte auteur
du projet architectural
: INSPACE ARCHITECTURE

Il doit y avoir un truc.
Pour appeler l’architecte, composer le  01 40 33 25 84

Bientôt publié

  • Demain, 8 h 47 min Café Premier (Couleur café n°27)
  • 14 Mar, 8 h 47 min Toilette et galaxies
  • 15 Mar, 7 h 47 min Tableau 245
  • 16 Mar, 8 h 47 min Pourquoi avoir choisi d’écrire ?
  • 17 Mar, 7 h 47 min Un p´tit noir au zinc (Couleur café n°7)

 

5 réflexions sur « Qu’est-ce que ça cache ? »

  1. C’est dingue! Nous sommes allés au Mistral dernièrement alors que je n’y avait pas mis les pieds depuis des décennies quand c’était une grande salle unique. C’était pour une retransmission du Met de New York dans la grande salle du dessus. Nous étions ravis par cette salle, son confort, sa sonorité (essentielle pour la retransmission d’un opéra), sa proximité de chez nous à quelques minutes en autobus 28 porte à porte, et derechef nous avons décidé que ce serait dorénavant au Mistral que nous irions pour ces retransmissions. Ras le bol! C’est aussi grave que la fermeture d’une poste ou d’une école dans un bled. Tout fout le camp. C’est dingue!

  2. Ah voila donc ! Il y avait bel et bien une raison ! Ce n’était pas une friche industrielle mais bel et bien le cinéma de nos jeunes années ! Le mien, qui était à la fois le bistrot du rugby et le cinéma du Samedi soir (une seule séance par semaine, et itinérante) est devenu une droguerie, actuellement à l’agonie… O tempora, o mores ! Senatus haec intellegit…

  3. Que l’on se rassure ! Je ne suis pas un chieur de travers, j’avais bien compris et bien pris l’approximation, et j’accepte volontiers d’être un chieur de long.
    Pourquoi me suis-je mis à contempler le chantier qui portait ce panneau dans le quartier de la place d’Alésia où j’ai passé des années de jeunesse ? Eh bien, parce que c’était l’endroit où se trouvait mon cinema favori, Le Mistral, grand cinema à salle unique avec balcon et tout et tout, où j’ai vu un nombre de films incroyable. A partir de l’âge de 10 ans, je crois, j’avais le droit d’y aller tout seul ; il m’arrivait d’y rester deux séances consécutives pour voir deux fois le meme film (Ah ! Gary Cooper dans Le Souffle Sauvage ! Ah ! Martine Carol, dans Belles de Nuit ! ) Passant devant l’autre jour, derrière la palissade entr’ouverte, il n’y avait plus qu’un grand trou, et sur la palissade, un panneau dont j’espérais qu’il m’apprenne qu’un nouveau cinema allait remplacer mon vieux Mistral. Quelle ne fut pas ma déception quand, au lieu de cela, il m’apprit la construction d’un garage à bicyclettes ! Je suis reparti, la larme à l’oeil, en fredonnant le tube d’ E.Mitchell, La Dernière Séance.

  4. Précisons que « chieur de long » est tout sauf une injure : c’est un jeu de mots sur « scieur de long », qui n’était pas un métier de mauviette. Il consistait à prendre un arbre de fort diamètre pour en tirer des planches à l’aide d’une scie herculéenne à plusieurs lames, un scieur juché sur le tronc, l’autre dessous, et vazy des biscoteaux ! A moi, à toi ! Et cela, toute la sainte journée de dix ou douze heures ! Qu’est-ce que vous dites de ça, hein ?

  5. Il s’agit donc d’un permis de construire (ou plutôt de démolir) délivré au profit d’une certaine société par actions simplifiée dite Demathieu Bard. Il est supposément prévu de démolir une friche industrielle ( ou un quartier entier de Paris) de 458 m2 en vue de construire deux magnifiques locaux vélos-poussettes d’environ 3 ou 4 m X 5 ou 6 – pourquoi pas un seul de 40 m2 mais cela seuls les maîtres d’ouvrage peuvent répondre. Peut être pour donner davantage de surface murale aux tagueurs.
    Bref tout ceci est un peu obscur mais après tout « cela ne nous regarde pas » et il fallait bien un chieur de long tel que Philippe pour soulever un lièvre qui n’est peut-être qu’un lapereau. Car vraiment, qui peut bien s’amuser à décortiquer un panneau d’affichage de permis de construire (ou de démolir) !?!?!?

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