BONJOUR, PHILIPPINES ! – 10 – ANANAS, EXOCETS ET NOIX DE COCO !

CHAPITRE 10 – ANANAS, EXOCETS ET NOIX DE COCO !

L’enquête de circulation à grand spectacle que j’ai lancée entre Iligan et Butuan se termine et le dépouillement des milliers de questionnaires qui en résultent va bientôt commencer. Il est temps que je retourne à Mindanao pour organiser le début de cette opération.

Lorsque j’arrive à l’aéroport de Cagayan de Oro, Placido Palangsang est là qui m’attend avec la Jeep Willys. Il a l’air très en forme. Pendant le trajet vers la ville, il m’explique en quelques mots qu’il a pris la décision d’arrêter l’enquête trois jours plus tôt que prévu à cause de la défection soudaine de nombreux enquêteurs, retournés dans leur famille pour on ne sait quelle raison, fête religieuse ou récolte. La phase de dépouillement a commencé hier. Placido a tout organisé. Il a trouvé des bureaux, choisi les enquêteurs à conserver pour l’opération, organisé leur formation et lancé un premier test depuis huit heures ce matin. Il m’emmène au bureau pour ramasser les copies, examiner les premiers résultats et faire un debriefing en fin de journée.

La Jeep s’arrête devant un petit immeuble tout neuf de deux étages. Le rez-de-chaussée est occupé par une banque et le premier étage par une agence gouvernementale pour le développement agricole de Mindanao. Nous montons au deuxième étage par un escalier extérieur en béton. La rampe n’a pas encore été posée mais, au-dessus de la porte d’entrée, on a déjà accroché l’indispensable panneau de bois sombre gravé :

DPWH-WORLD BANK- ILIGAN BUTUAN ROAD

TRAFFIC SURVEY

Les bureaux comportent une seule grande salle avec, dans un angle, une petite pièce vitrée. Le mur qui donne sur la rue est entièrement constitué de fenêtres coulissantes. Traversant les allèges, trois conditionneurs d’air ronronnent et soufflent un air glacé. Quinze tables bien alignées font face à la cage de verre. Une douzaine de jeunes filles y sont installées. Elles portent toutes la tenue des lycéennes, jupe noire et chemisier blanc. A côté de chacune d’elles, une boîte en bois contient les questionnaires à traiter. Silencieuses et appliquées, elles reportent les renseignements de chaque questionnaire en cochant des cases sur une fiche cartonnée. De temps en temps, l’une d’entre elles rassemble les fiches et y pratique des encoches à l’aide d’une sorte de pince à composter semblable à celles dont se servent les contrôleurs de chemin de fer.

Placido parait aux anges et j’imagine le plaisir qu’il a dû avoir à choisir les locaux, faire graver le panneau et sélectionner les jolies filles qu’il me présente une à une. L’atmosphère est fraîche et studieuse et le travail qu’elles accomplissent est sans reproche. Nous nous retirons dans la cage de verre qui constitue son bureau d’où il peut surveiller toute la salle. Il me vient une image de coq et de basse-cour mais je la garde pour moi et je le félicite pour son organisation.

J’avais prévu de rester au moins trois jours, mais le travail déjà accompli ne me laisse plus grand chose à faire. Je pourrais repartir le lendemain matin, mais je décide de rester ici le temps prévu. Des vacances, en quelque sorte. Placido, qui comprend tout très vite, me propose pour le lendemain une visite des environs de Cagayan.

Le lendemain, à huit heures, il est là qui m’attend avec la Jeep et un chauffeur. Il m’explique que nous allons traverser une des plus grandes plantations d’ananas du monde, la plantation Del Monte de Bukidnon. Mais auparavant, nous devons passer prendre une amie à lui qui nous accompagnera pour la balade. Je sens venir le piège, mais je ne dis rien. Notre voiture s’arrête dans un faubourg de Cagayan devant un de ces petits cafés de bord de route, construit pour partie en béton et pour partie en matériaux d’origines diverses, panneaux publicitaires arrachés, tôles ondulées du commerce, ou plaques d’aluminium laqué pour futures canettes de Coca-Cola, le tout probablement « tombé du camion ». Devant le café légèrement en contrebas, dans la fumée du poêle à bois, nous attendent deux jeunes filles et une glacière. Le piège se précise. Il s’appelle Nikki et Marinol. Je crois reconnaître en Nikki l’une des filles qui travaillaient hier au dépouillement. Elle explique qu’elle a proposé à sa cousine de nous accompagner, car elle travaille à la plantation Del Monte. La glacière, c’est pour le pique-nique.

Au double titre de chef et d’étranger, j’ai droit à la place du passager avant tandis que Placido s’installe à l’arrière entre Marinol et Nikki. Nous partons droit vers l’intérieur des terres sur une belle route goudronnée, qui, au bout d’une dizaine de kilomètres, se transforme en large piste en terre bien entretenue. Nous remontons vers le sud une large vallée bordée à l’Ouest par une impressionnante montagne volcanique pelée de 3000 mètres et, à l’Est, par une chaine moins haute couverte de végétation.

Depuis déjà un bon quart d’heure, nous roulons entre deux immenses champs bien propres sillonnées de chemins rectilignes espacés régulièrement. Ils sont couverts de millions d’exemplaires d’une sorte de plante grasse aux grandes feuilles pointues. Derrière moi, Placido et ses amies rient et discutent en tagalog. Le vent de la course et le bruit du moteur ne permettent pas de se parler beaucoup, et je me contente d’admirer le paysage.

Au bout d’une demi-heure, je me retourne et demande si nous arriverons bientôt à la plantation Del Monte. Malgré toute sa gentillesse et sa diplomatie naturelle, Placido ne peut retenir un grand éclat de rire :

-Mais ça fait bien 10 miles que nous y sommes ! Tout ça, partout, ce sont des ananas.

Il dit un mot au chauffeur qui se gare sur le bord de la piste. Nous descendons de voiture, et là, effectivement, je peux voir, au milieu de chaque bouquet de feuilles coupantes, cette sorte de ballon de rugby rugueux, surmonté d’un petit plumeau piquant et bleu-vert. Moi qui pensais que les ananas poussaient sur des arbres, je me sens ridicule et je tente de conserver ma dignité en restant silencieux et circonspect. J’entends les deux filles qui pouffent à quelques mètres. Nous repartons.

Peu après, nous nous arrêtons près d’un petit bâtiment ouvert sur tous les côtés. Sa structure et sa charpente sont en beau bois sombre et la couverture est en feuilles de nipah. Des panneaux éducatifs nous y apprennent les techniques de la culture, de la récolte et de l’utilisation de l’ananas ainsi que son importance économique pour Mindanao. En quelques minutes, j’apprends tout de ce fruit qu’on me sert tous les matins depuis des semaines, artistiquement découpé, au bord de la piscine du Hilton. Placido commente et les deux filles montrent des signes d’impatience.

Nous repartons, cette fois-ci vers l´Est. La Jeep s’enfonce au cœur de la plantation vers la chaine de montagnes la plus basse en empruntant les pistes d’exploitation. Ces chemins sont étroits mais parfaitement rectilignes, et notre chauffeur pousse la Jeep de plus en plus vite. Comme il vient de pleuvoir, la voiture ne soulève pratiquement pas de poussière mais projette violemment des cailloux au milieu des plants d’ananas dont les grande feuilles acérées viennent parfois frôler la carrosserie. Derrière moi, les deux filles crient de peur et de plaisir et Placido encourage le chauffeur à aller encore plus vite. Je commence à me sentir mal à l’aise.

Heureusement, nous arrivons aux premières pentes de la montagne où les champs finissent. La Jeep est obligée ralentir pour prendre une nouvelle piste qui longe la plantation en redescendant doucement vers le Nord.

Cette route est plus large mais assez sinueuse car elle épouse le relief des premiers contreforts volcaniques et, dans la pente, le chauffeur accélère de plus en plus. Nous roulons maintenant en descente à plus de cinquante miles à l’heure, à cinq dans une Jeep, sur une piste en terre. Je sens que la voiture commence à chasser dans les virages. Quiconque a conduit ou même seulement roulé dans une de ces Jeeps de l’armée américaine sait qu’en matière de tout-terrain, on ne fait pas beaucoup plus solide ni beaucoup plus dangereux. Kitti et Marinol ont repris leurs cris de joie et Placido, assis sur le siège du milieu, les maintient par les épaules en riant très fort.

-Stop !

C’est moi qui ai crié. Le chauffeur me regarde, l’air surpris, sans ralentir. Derrière, ils se sont tus.

-Stop !

Comme rien ne se passe, je crie à nouveau en fixant le chauffeur de l’air le plus autoritaire que je peux :

-Stop !

Il a compris, il ralentit et arrête la voiture au milieu de la piste.

-Garez-vous !

Je suis dans un état de fureur absolue. Je saute de la Jeep et trébuche un peu dans le caniveau. Je descends la piste à grands pas. Parvenu à une douzaine de mètres, je m’arrête brusquement et je reste figé quelques instants à tenter de retrouver mon calme. Puis je fais demi-tour et reviens lentement vers la Jeep, maintenant silencieuse. Quand j’arrive à côté du chauffeur, je m’adresse à lui, mais en fait, c’est à Placido que je parle. D’une voix pas encore tout à fait assurée mais la plus froide que je puisse adopter, je dis :

-Maintenant, écoutez-moi attentivement. Vous conduisez beaucoup trop vite et de façon extrêmement dangereuse une Jeep qui est en surcharge sur une piste en terre qui, de plus, est en descente. Nous risquons un accident à chaque instant. Je viens de France pour aider à construire des routes dans ce pays et je n’ai pas fait 10.000 kilomètres pour finir à l’hôpital de Cagayan. Je vais remonter dans la voiture et vous allez conduire raisonnablement pour le reste de la journée. Est-ce que vous avez compris ?

C’est sans doute l’émotion qui m’a fait formuler toutes ces phrases longues et compliquées dont le chauffeur n’a sans doute pas compris la moitié. Mais Placido, lui, a compris. Il dit quelques mots en tagalog et le chauffeur fait un signe de tête en prononçant un « sorry » peu convaincant. Je remonte à bord et nous repartons à allure exagérément lente. Le chauffeur est visiblement furieux, et les passagers arrière sont figés. J’ai l’impression d’avoir nettement cassé l’ambiance. Mais peu importe, je suis vivant.

Au bout d’une vingtaine de minutes de lente descente, la piste entre dans la jungle. Vingt minutes encore et nous retrouvons la route côtière, celle qui mène à Butuan. A l’entrée d’un petit village, Placido fait arrêter la voiture et nous descendons. Par un sentier pentu, nous nous approchons de l’une des larges huttes en nipah. De son toit en feuilles de palmier sort une abondante fumée blanche. Personne ne semble s’affoler et Placido m’explique qu’il s’agit là d’une opération d’entretien courant : régulièrement, les habitants de ce type de maisons allument à l’intérieur un feu d’écorces de noix de coco auquel ils ajoutent des feuilles pour dégager le plus de fumées possible et chasser ainsi de la couverture les habitants indésirables, en particulier les serpents.

Placido me demande si j’ai déjà bu de l’eau de « young coconut« . Me reviennent alors les souvenirs de fêtes foraines parisiennes où des éventaires présentaient des fragments de noix de coco blancs dans leur coque brune, arrosés par de minces petits jets d’eau pour maintenir leur relative fraicheur. L’odeur et surtout le goût de ces morceaux de chair blanche m’étaient toujours désagréables. Devant ma mine peu enthousiaste, Placido insiste. Il y a là un enfant du village à qui il adresse quelques mots. Le garçon doit avoir une dizaine d’années. Il porte des tongs bleues, un short noir et une chemise blanche à manches courtes ouverte sur son étroite poitrine. Le chauffeur lui tend une machette sortie de sous un siège de la Jeep. Le gamin l’attache à sa ceinture par sa cordelette et, d’un mouvement léger de footballeur, il envoie valser ses deux tongs à côté d’un grand cocotier. Puis il regarde le bouquet de palmes tout en haut de l’arbre et s’avance jusqu’à lui. Il commence son ascension en posant tout d’abord un pied nu sur le fut un peu au-dessus du sol. La main opposée vient ensuite se plaquer de l’autre côté du tronc à hauteur de son visage. L’autre pied puis l’autre main suivent avec le même mouvement. L’enfant est souple, délié, gracieux. Son habileté spectaculaire résulte sans doute d’une grande habitude. La plante de ses pieds s’incurve pour épouser la forme du tronc de l’arbre; ses jambes sont fléchies et son dos vouté pour permettre à ses mains et ses avant-bras d’enlacer le cocotier ; toujours en mouvement, en tendant un peu les jambes et en remontant son buste, il déplace d’abord une main vers le haut pour une nouvelle prise, puis l’autre main qui se place juste au-dessus de la première ; le pied droit s’élève alors de la même hauteur et assure sa prise sur le tronc ; enfin le pied gauche vient appuyer sur le tronc à la hauteur de l’autre pied.

L’enfant est arrivé sous la couronne de palmes, à plus de dix mètres de hauteur, là où se trouvent les fruits. Il a enserré de ses jambes le tronc maintenant plus mince et, se tenant d’une main à la naissance d’une palme, il tire à lui la machette qui pendait à son côté. En quelques coups tranchants, il libère cinq ou six noix qui tombent l’une après l’autre sur le sol mou comme de lourdes pierres. La machette suit de peu le dernier fruit. Tandis que le gamin redescend, le chauffeur a ramassé sa machette et l’une des noix. En quelques coups rapides, il taille la partie supérieure et découpe une sorte de cuillère dans l’un des copeaux. Il décalotte enfin la noix d’un seul coup précis, faisant apparaitre la chair blanche et le liquide opalescent qu’elle renferme. Il me tend la noix préparée en me faisant signe de boire.

Le chauffeur a préparé des noix pour tout le monde et, debout au milieu de cette forêt humide et chaude, nous buvons ce liquide sucré et étrangement frais. Il nous montre ensuite comment utiliser la cuillère en écorce pour entamer la chair que nous mangeons penchés en avant.

Cette diversion a détendu l’atmosphère et quand nous redescendons le sentier, les deux filles reprennent leurs joyeuses discussions, tandis que Placido m’explique tout ce qu’on peut faire avec les noix de coco : boire, se nourrir, se chauffer, faire du barbon de bois, cirer les parquets, nourrir les animaux, fabriquer de l’huile, des tapis, des balais, des ficelles…

Brusquement, la jungle s’écarte et nous débouchons sur une plage. Elle étend son arc de cercle sur presque deux cents mètres entre deux caps chargés de grands cocotiers inclinés. A quelques centaines de mètres au large, il y a un îlot en forme de tasse renversée, surmonté de quelques arbres en éventail. Bien au-delà de l’îlot et de ce que l’on devine être la barre, la mer change de couleur et devient bleu foncé mêlé de taches blanches. Sable blanc sous les cocotiers, mer calme et transparente, légère brise à travers les palmes, ciel bleu parsemé de lointains nuages, tout cela existe donc vraiment. Le sentier que nous avons suivi a rejoint la plage près de l’un des deux caps qui la limitent. L’endroit est à l’abri du vent. Le tronc d’un palmier suit le sable à l’horizontale puis s’incurve vers le ciel pour donner un peu d’air à ses feuilles. C’est le paradis.

Placido et moi, nous enlevons nos chaussures et déposons chemise et pantalon pour nous mettre en maillot de bain. Nikki et Marinol sont passées pudiquement de l’autre côté du palmier pour en faire autant. Le chauffeur nous a rejoints avec la glacière et quelques poissons qu’il a dû acheter au village. Nous allons nous baigner, tandis que le chauffeur s’éloigne vers l’autre extrémité de la plage, une cigarette aux lèvres et un transistor à la main. Placido chahute avec les deux filles. Moi, je nage sous l’eau, les yeux grand-ouverts, au milieu de petits poissons flous à peine effrayés ; je passe voluptueusement mes mains dans le sable ; je me retourne sur le dos, me pose au fond en vidant mes poumons et je regarde le soleil qui bouge au-dessus de moi. Je nage un peu vers le large jusqu’à ce que j’arrive dans des eaux plus fraiches et plus sombres, puis je fais demi-tour pour rentrer doucement vers la plage en nageant sur le dos, les yeux fermés.

Mon dos frotte enfin le sable et je touche terre au milieu de la plage, à distance du petit groupe qui s’affaire près du cocotier allongé. Placido est en train d’allumer un feu et les filles de préparer les poissons. Le chauffeur reste invisible.

Les poissons sont des exocets, poissons volants de la taille de grosses sardines. Nikki et Marinol les ont enveloppés dans des feuilles de palme et les ont piqués sur des bâtonnets qu’elles ont plantés dans le sable à côté du feu. Sorties de la glacière et posées sur le sable, les bouteilles de bière et de Coca ruissellent de condensation à l’ombre du palmier. C’est le paradis.

Lorsque nous avons fini les poissons, les sandwiches et les fruits, nous repartons nous baigner calmement tous les quatre. Puis, Nikki et Placido franchissent le tronc d’arbre en se tenant par la main et disparaissent. Je me retrouve seul avec Marinol à marcher vers l’autre extrémité de la plage, le dos au soleil, dans l’eau jusqu’aux chevilles.

Une certaine gêne s’est installée. Elle me demande où est la France, dans quelle ville j’habite, si je suis marié, si j’ai des enfants. D’elle, j’apprends qu’elle est étudiante en économie à l’université catholique Xavier de Cagayan, qu’elle vit avec ses parents qui ont émigré de Luzon à Mindanao quand elle avait dix ans, que les choses ici ne sont pas toujours faciles à cause des musulmans qui s’opposent à l’arrivée de toujours plus de catholiques en provenance du Nord, que quand elle aura son diplôme, elle ira travailler à Manille ou à Hong-Kong. Tout en marchant dans l’eau, elle plonge soudain la main dans le sable et en ressort un coquillage dont la forme est celle d’une grosse olive fendue sur le côté. La coque est brillante, rose orangée et parsemée de tâches marron. J’ai déjà vu beaucoup de ces coquillages, de tailles et de couleurs très diverses, dans les magasins de souvenir de Manille. Marinol me dit qu’on les appelle tout simplement des olives. Elle m’apprend à repérer la petite boursoufflure que ces petits animaux laissent dans le sable en se déplaçant et à passer la main par dessous pour les en extraire. Nous nous asseyons à la limite des petites vagues, les jambes allongées dans l’eau tiède, les mains enfouies dans le sable. Nous regardons la mer devant nous. Nous parlons de temps en temps. La gêne a disparu.

J’ai l’impression d’être en vacances, d’avoir dix-sept ans et une jolie fille chaste à côté de moi.

Le paradis…

Bientôt publié
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Une réflexion sur « BONJOUR, PHILIPPINES ! – 10 – ANANAS, EXOCETS ET NOIX DE COCO ! »

  1. Lieu paradisiaque tel qu’en carte postale. Mais c’est bien connu : les gens heureux n’ont pas d’Histoire;

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