Les vacances du petit Lorenzo – 2

LES SLIPS DE BAIN EN LAINE

Bien d’autres interrogations essentielles se posaient à Tharon. Je n’ai jamais compris la raison d’être des maillots de bains en laine. J’ai bien dit en laine, comme un pull over. D’abord, cela avait un côté ridicule parce qu’il n’y avait pas d’élastique. Le slip baillait donc de tous côtés ce qui n’était pas très indécent vu notre âge mais nous obligeait néanmoins à une certaine vigilance. Ensuite dans l’eau, cela devenait lourd pour nous qui venions à peine d’apprendre à nager ! Mais le pire c’était une fois revenus sur la plage car le sable, qui s’infiltrait entre les mailles, nous griffait la peau et s’installait dans la raie des fesses. Le fait que mon père en portait aussi ne me réconfortait pas pour autant. Ma mère conserve dans un album de photos jaunies la preuve de cette curieuse mode ce qui m’empêcha de l’oublier.

ET DEMAIN, L’EMPEREUR FAIT LE PONT

2 réflexions sur « Les vacances du petit Lorenzo – 2 »

  1. Puis la marque Kangourou (etc..) révolutionna l’art du slip-linge-de-corps. Mais avant… Ah, avant…!
    Nous n’étions pas encore si bien dotés que quelque chose en dépassât. Mais quelle dégaine : les élastiques pendouillaient, le coton en les moulant en exagérait (ou en diminuait) les volumes, une catastrophe.
    Si bien que certains résolvaient la question en se baignant à poil. Et pis c’est tout. Mais tout de même, nous étions en majorité très à cheval sur la pudeur des « pudendes ».
    Rions, rions, il m’est aussi arrivé de voir des nanas, un sein déchapeauté par une vague scélérate sans s’en être rendu compte. Mais d’une fille, le spectacle était alors aussi rare qu’émouvant.

  2. Vieille tradition française. En Janvier 1968, dans mon paquetage d’incorporation à l’armée, il y avait un caleçon de bain en laine bleu marine, trop grand bien sûr, et je l’ai perdu jusqu’au genoux lors du premier plongeon dans la piscine.

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