Ronald Searle – dessinateur de presse et illustrateur anglais (1920-2011)
ET DEMAIN, SUR LE GRAND COMPLOT
4 réflexions sur « Sans légende »
J’y vois deux mains postiches collées au manteau qu’il enfile.
Mes questions sont alors :
Pourquoi se balader avec des mains postiches, et qui allongent ridiculement les bras ?
Pourquoi l’air surpris du bonhomme ? Parce que le cigare , collé à la main gauche et forcément éteint, va l’embarrasser et le trahir ?
Mais c’est bien vu ce type d’humour, vraiment original.
Pour nous étonner, ils n’ont pas que le Brexit. Ouf, parce que là c’est pas drôle.
C’est tout à fait conforme à ce que dit Jim : open-ended question. L’absurdité de la situation fait que chacun y voit ce qu’il veut y voir, chacun imagine à sa manière ce qui s’est passé juste avant, ce qui se passera après, ce qu’il y a derrière le dessin.
Moi, malgré la différence de couleur des deux pans du manteau, à mon avis un simple effet d’ombre (rien de fantastique ni d’absurde là-dedans), je vois qu’il y a déjà quelqu’un dans le manteau. Et la question qui se pose immédiatement et qui dérange est la suivante : l’homme au pardessus est-il ou non fumeur ?
Euh… à mon avis, il manquerait une manche au pardessus…? Cela dit je ne suis pas tailleur.
Ce dessin “sans légende” est un parfait exemple du jeu “open-ended question” que les anglais affectionnent. Les réponses ou interprétations sont laissées à l’imagination du lecteur. Ici, pourquoi ce regard perplexe de l’homme? Que découvre-t-il? Deux manteaux, trois mains, un cigare… a chacun d’apporter une interprétation. Personnellement, je n’en ait pas trouver d’adequat. L’exercice reste ouvert et que chacun apporte sa contribution. Nonsense!
Cela dit, s’il est un mot de la langue anglaise que j’aime, c’est justement le mot “nonsense”, si typique de l’humour anglais et de l’absurdité à voir dans beaucoup de choses. Pour ceux qui connaissent (mais qui ne connaît pas?) la fabuleuse comédie musicale “My fair lady” (remarquable transcription à l’écran de la célèbre pièce “Pygmalion”de George Bernard Shaw), il y a une scène de dialogue entre Higgins et le Colonel Pickering que j’adore dans laquelle Higgins pose par plusieurs exemples la question fondamentale “why can’t a woman be more like a man” et à plusieurs reprisent Pickering répond d’un mot, avec son parfait accent de vrai gentleman anglais et le ton juste, “nonsense!”
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J’y vois deux mains postiches collées au manteau qu’il enfile.
Mes questions sont alors :
Pourquoi se balader avec des mains postiches, et qui allongent ridiculement les bras ?
Pourquoi l’air surpris du bonhomme ? Parce que le cigare , collé à la main gauche et forcément éteint, va l’embarrasser et le trahir ?
Mais c’est bien vu ce type d’humour, vraiment original.
Pour nous étonner, ils n’ont pas que le Brexit. Ouf, parce que là c’est pas drôle.
C’est tout à fait conforme à ce que dit Jim : open-ended question. L’absurdité de la situation fait que chacun y voit ce qu’il veut y voir, chacun imagine à sa manière ce qui s’est passé juste avant, ce qui se passera après, ce qu’il y a derrière le dessin.
Moi, malgré la différence de couleur des deux pans du manteau, à mon avis un simple effet d’ombre (rien de fantastique ni d’absurde là-dedans), je vois qu’il y a déjà quelqu’un dans le manteau. Et la question qui se pose immédiatement et qui dérange est la suivante : l’homme au pardessus est-il ou non fumeur ?
Euh… à mon avis, il manquerait une manche au pardessus…? Cela dit je ne suis pas tailleur.
Ce dessin “sans légende” est un parfait exemple du jeu “open-ended question” que les anglais affectionnent. Les réponses ou interprétations sont laissées à l’imagination du lecteur. Ici, pourquoi ce regard perplexe de l’homme? Que découvre-t-il? Deux manteaux, trois mains, un cigare… a chacun d’apporter une interprétation. Personnellement, je n’en ait pas trouver d’adequat. L’exercice reste ouvert et que chacun apporte sa contribution. Nonsense!
Cela dit, s’il est un mot de la langue anglaise que j’aime, c’est justement le mot “nonsense”, si typique de l’humour anglais et de l’absurdité à voir dans beaucoup de choses. Pour ceux qui connaissent (mais qui ne connaît pas?) la fabuleuse comédie musicale “My fair lady” (remarquable transcription à l’écran de la célèbre pièce “Pygmalion”de George Bernard Shaw), il y a une scène de dialogue entre Higgins et le Colonel Pickering que j’adore dans laquelle Higgins pose par plusieurs exemples la question fondamentale “why can’t a woman be more like a man” et à plusieurs reprisent Pickering répond d’un mot, avec son parfait accent de vrai gentleman anglais et le ton juste, “nonsense!”