Note de bas de page

Note 1 : Jean-Charles-Alphonse Avinain, boucher et repris de justice, fut condamné à mort, le 26 octobre 1867, par les assises de la Seine, pour assassinats et vols.
Il attirait, dans les locaux qu’il avait loués, sous de faux noms, à proximité de la Seine, des cultivateurs qu’il rencontrait au marché da La Chapelle et auxquels il proposait d’acheter des chargements de fourrage. Après les avoir mis à mort et dévalisés, il dépeçait leurs cadavres et en jetait les morceaux dans le fleuve.
Ses deux victimes se nommaient Duguel et Isidore Vincent.
Exécuté le 28 novembre 1867, il cria à la foule, au moment où on allait lui emboîter la tête dans la lunette de la guillotine : « Messieurs, n’avouez jamais. N’avouez jamais ! « 

Le texte que vous venez de lire est une note placée en bas de la page 131 du remarquable ouvrage de Pierre Bouchardon, « Dumollard le tueur de bonnes« , achevé d’imprimer le 20 février 1936 par Emmanuel Grévin et fils à Lagny sur Marne pour Albin Michel Éditeur, 22 rue Huyghens – Paris.

De ce texte, on remarquera tout d’abord l’étrange ponctuation qui, par sa surabondance, donne au texte un rythme haletant propre à souligner l’horreur qui saisit le lecteur dès le deuxième paragraphe.

Mais on retiendra essentiellement sa leçon, « Messieurs, n’avouez jamais », que beaucoup d’entre nous ont payé pour apprendre, depuis l’enfant Spartiate voleur d’un renardeau jusqu’au petit garçon surpris les doigts dans le pot de confiture en passant par le ministre de l’Economie et des Finances qui n’avait pas de compte en Suisse. Transparence, transparence, quand tu nous tiens !

2 réflexions sur « Note de bas de page »

  1. Et si, égaré par la fatigue, la soif ou je ne sais quoi, vous avouez, rétractez plus tard vos aveux. En tout cas, c’est la première chose que vous conseillera un bon avocat, car un aveu ne constitue pas une preuve irréfutable.

  2. Ou comme disait mon sergent :
    « Il n’est pas interdit de faire le mur, il est interdit de se faire prendre : Trente » (En déployant trois fois ses dix doigts ».

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