Facebook, Trump, le Brexit et Moi

Dernière heure : Facebook, Trump, le Brexit et Moi
Mercredi 21 mars

Facebook a vendu à Cambridge Analytica les informations de cinquante millions de ses adhérents. De trois choses l’une :

—Au mieux, Facebook s’est fait berner en acceptant la déclaration de sa cliente selon laquelle ces informations étaient destinées à réaliser des études impersonnelles purement statistiques.

—Au pire, Facebook se foutait de l’utilisation future des données qu’elle avait promis de conserver confidentielles.

—Au pire du pire… bon, respectons la présomption d’innocence.

C’est ainsi que Cambridge Analytica — dont le vice-président fût, un temps, Steve Bannon, que Marine Le Pen considère comme un exemple de patriote, alors que même Donald Trump trouve qu’il va un peu loin dans le genre — a utilisé (ou revendu) ces données personnalisées pour influer, on sait maintenant comment, sur des élections en Europe et aux U.S.A. (C’est curieux comme personne ne pense à influencer les élections russes).

C’est en Grande Bretagne que l’affaire a été découverte —il reste là-bas quelques journalistes d’investigation — et là-bas, ça commence à faire du barouf, car on constate qu’une des cibles principales de ces sabotages était le vote sur le Brexit.

Le Brexit, le Donald, what’s next ?

Ça ne vous inquiète pas vous, cette utilisation de vos photos de vacances ? de vos commentaires agressifs envers Laetitia ? de vos partages de petits chats tout mignons ?
Qu’est-ce que vous attendez pour sortir de Facebook ?

Et moi, qu’est-ce que j’attends pour le faire ?
Mais que vous le fassiez, pardi !

2 réflexions sur « Facebook, Trump, le Brexit et Moi »

  1. Zuckerberg :
    I’m sorry. It won’t happen again. Period.
    C’est tout ?

  2. De nos jours, dans notre monde démocratique occidental (on sait ce qu’en pensait Winston Churchill), la matière première essentielle à détenir est les données (the data comme disent les anglo-saxons) concernant les personnes pour connaitre leurs attitudes, motivations et comportements pour s’en servir. J’ai personnellement consacré ma vie professionnelle à traquer ces données par des enquêtes quantitatives, qualitatives, en faire des analyses multidimensionnelles non métriques, et tout ça pour connaitre les opportunités d’un marché, ses segmentations et bien sûr les moyens de gagner des parts de marché par le lancement de produits bien ciblés, de campagnes publicitaires, etc. La récolte de ces informations se faisait par enquêtes. De l’artisanat quoi. Mais aujourd’hui, plus besoin de ça. Il suffit d’obtenir les informations détenues par Google, Facebook, Amazone, Paypal, entre autres, pour tout savoir sur les consommateurs/électeurs et déterminer par croisements comment leur servir la soupe. C’est effarant et même angoissant de savoir ce que les ordinateurs peuvent faire en croisant des milliards de données. En tout cas, je n’ai pas de compte Facebook et je m’en réjouis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *