Je ne sais pas trop quoi faire de cette photo. Alors, je vous la livre. Agrandissez-là le plus possible pour en rendre lisibles les détails, et ensuite, à vous de jouer, à vous de juger. Tirez les conséquences que vous voudrez, gardez-les pour vous ou faites-les-moi connaitre. (Je vois d’ici ce que certain commentateur, aujourd’hui retiré, en aurait tiré, justement !)

Mais que représente donc cette photo ?

Eh bien, mais comme l’indique son joli titre, c’est le « Nuage des prénoms du bac 2016 ».

Mais encore ? C’est tout simple :

• en ordonnée (autrement dit, la verticale) le nombre de candidats portant le prénom indiqué. Par exemple, pour le bac 2016, 1000 candidats portaient le charmant prénom de Dylan. Vu ?
• en abscisse (oui, c’est ça, en horizontal, bien, très bien) le nombre de mentions « Très Bien » obtenu par les candidats portant le prénom indiqué. Par exemple, 23% des candidates prénommées « Alice » ont obtenu une mention « Très Bien ». Vous suivez ?
• vous pouvez donc voir ici que pour le bac 2016, 900 candidats s’appelaient Loïc, et que 8% de ces Loïc ont eu une mention Très Bien. Compris ?

Maintenant, naviguez tranquillement dans le nuage, et constatez ce que vous voulez. Par exemple que :

1. moins de 5% des Bryan, Jordan, Dylan et Kevin ont obtenu une mention Très Bien
2. plus de 20% des Claire, Louise, Alice, Jeanne, Elsa, Aude ont obtenu cette mention
3. le prénom de garçon qui obtient le plus haut score est Augustin, avec seulement 17%

Je me garderai de porter un jugement sur le marquage social des prénoms, vous le ferez bien sans moi. Par contre, je m’autorise à dire que ce diagramme est une preuve de plus de la supériorité des filles sur les garçons (j’aime bien être en bons termes avec les mouvements féministes).

En dernier lieu, je vous suggère de chercher dans le nuage le prénom de votre fille ou celui de votre petit-fils et de voir s’il est normal qu’il ou elle n’ait pas eu de mention Très Bien. Parce qu’il ou elle ne l’a pas eue, n’est-ce pas ?