Archives mensuelles : décembre 2016

Rogue One – A Star Wars story (Critique aisée 86)

Rogue One – A Star Wars story

Je vous le dis tout net : ne vous déplacez pas, ça ne vaut pas le coup. Ça ne mérite même pas une critique circonstanciée, mais tout juste un avis : à éviter.

Les trois premiers épisodes de Star Wars avaient révolutionné le genre en créant un style et une légende.

Les trois épisodes suivants avaient terriblement endommagé cette image avec ce délire d’armées innombrables et cette caricature de l’esprit chevaleresque. Enfin, le septième avait esquissé un net virage pour revenir dans la pure ligne de la légende, avec surtout le retour ( et la mort ) de Han Solo.

Ce huitième épisode prend aussi le parti de se rapprocher des trois premiers, en se plaçant chronologiquement avant l’épisode IV qui, comme chacun sait, fut le premier publié (comme je sais que de toute façon vous irez le voir, je ne vous en dis pas plus pour ne pas briser le suspense, d’ailleurs inexistant.) Mais ni le cœur, ni l’esprit, ni la surprise n’y sont.

Histoire laborieuse et sans originalité, personnages incohérents et incompréhensibles, actions sans surprises, images déjà vues…

L’Empire contre-attaque allez plutôt revoir.

 

¿ TAVUSSA ? (15) – Une vue de l’Amérique

Je suis un enfant de la guerre.

Et nous autres, enfants de la guerre, nous avons été nourris, au propre comme au figuré, au lait concentré sucré de l’Amérique. Nous avons grandi en force et raison grâce aux Candy Bars Hershey’s pour la bonne énergie, au chewing-gums Wrigley’s pour la mâchoire carrée et au Coca Cola pour la soif d’aujourd’hui. Mais aussi grâce à John Steinbeck et à Franck Capra pour la justice sociale, à Gary Cooper et John Ford pour le courage, à Howard Hawks et John Wayne pour le patriotisme, Fred Astair et Ginger Rogers pour l’élégance, Stanley Donen et Katharine Hepburn pour la sophistication… Nous avons grandi en regardant l’Amérique.

Et puis, il y a eu Kennedy à Dallas, Johnson à Washington, les boys au Viêt-Nam, Nixon au Watergate… Mais c’était des accidents, des erreurs, des enchainements, des fatalités. Rien de cela ne changeait l’Amérique, qui survivait, se redressait, faisait justice. Il y aurait toujours un James Stewart pour convaincre un Sénat, un Robert Redford pour Continuer la lecture de ¿ TAVUSSA ? (15) – Une vue de l’Amérique

Sully (Critique aisée 85)

Sully
Clint Eastwood – 2016
Tom Hanks

Le 15 janvier 2009, le vol US Airways 1549 décolle de l’aéroport de La Guardia à destination de Charlotte avec 155 personnes à bord. A peine à quelques centaines de mètres d’altitude, il percute un vol d’oiseaux qui détruit ses deux réacteurs. En quelques secondes, le commandant de bord Chesley (Sully) Sullenberger juge qu’il ne pourra rejoindre aucune piste proche et décide d’amerrir sur l’Hudson River. Il passe au-dessus du Washington Bridge et pose son A32O sur la rivière le long de l’ile de Manhattan. Les 155 passagers et membres d’équipage seront évacués par Continuer la lecture de Sully (Critique aisée 85)

Incident de frontière – Chapitre 1

Voici le premier chapitre de l’histoire d’un long weekend en Syrie. Il y aura (sans doute) 13 chapitres. Ils paraitront tous les dimanches, jusqu’au 12 mars 2017. Je dédie cette histoire fictive à ceux de mes amis qui ont inspiré les personnages.
(La coïncidence entre la parution de ce texte et les événements qui se passent actuellement
 à Alep en est réellement une. Les deux étaient en préparation depuis longtemps. Je connais à peu près la fin de mon histoire. Quant à celle des évènements, c’est est une toute autre.)

Dimanche, 24 mai 1970

Sur la petite route qui serpente entre les collines, deux voitures blanches se suivent de près. Elles ont quitté Alep ce matin et se sont dirigées plein sud. Après un arrêt pour le déjeuner à Homs, elles ont quitté la route qui file vers Damas en obliquant vers le sud-ouest en direction de la mer et du Liban. Dans une heure environ, elles devraient parvenir à la frontière et, sauf imprévu, elles seront à Beyrouth un peu après dix heures, évitant ainsi d’être bloquées dans les énormes embouteillages qui règnent le dimanche soir aux abords de la capitale.

Il fait chaud en cette fin d’après-midi du mois de mai, et des coudes sortent par toutes les vitres ouvertes des portières.

C’est Jean-Pierre Ponti qui est au volant de la première voiture. Il est le chef d’une petite équipe chargée par la Banque Mondiale d’étudier la construction d’autoroutes côtières au Liban. C’est un grand gaillard, simple, calme et tranquille. Il aime lire San Antonio.

Sa femme, Françoise, est assise à côté de lui. Professeur d’éducation physique au lycée de la Haye-les-Roses, elle s’est mise en congé de l’Education Nationale pour suivre son mari à Beyrouth. Elle lit des traités de psychologie enfantine. Aujourd’hui elle est contente parce que, demain, ce sera son premier Continuer la lecture de Incident de frontière – Chapitre 1

Bientôt sur vos écrans…

A partir de demain matin, je vous raconterai une histoire en 13 chapitres qui paraitront chaque dimanche jusqu’au 12 mars 2017.

C’est l’histoire d’un incident survenu le dimanche 24 mai 1970 à la frontière du Liban et de la Syrie. Il y a dix personnages impliqués dans cette affaire. Ils sont Français, Américains, Australien, Syrien et, j’espère, vraisemblables. C’est pourquoi je dois préciser que cette histoire est fictive et que toute ressemblance avec des personnes vivantes ou ayant existé ne serait que l’effet de votre propre mauvais esprit.