Archives mensuelles : septembre 2014

La Guerre des Gaules (Critique aisée 34)

Voici deux extraits des Commentaires sur la Guerre des Gaules
écrits par Jules César à l’attention du Sénat.

Extrait n°1: Est-il possible de rendre compte d’une action militaire plus clairement dans un style aussi simple et aussi laconique?

« Les ennemis, quand l’agitation nocturne et les veilles de nos soldats leur eurent fait comprendre que ceux-ci allaient partir, dressèrent une double embuscade dans les bois, sur un terrain favorable et couvert, à deux mille pas environ du camp, et ils y attendirent les Romains; la plus grande partie de la colonne venait de s’engager dans un grand vallon, quand soudain ils se montrèrent aux deux bouts de cette vallée, et tombant sur l’arrière-garde, interdisant à la tête de colonne de progresser vers les hauteurs, forcèrent nos troupes à combattre dans une position fort désavantageuse. »

Extrait n°2: César parle de lui, rappelle sobrement ses campagnes victorieuses et part en vacances. Elles vont être écourtées…

« Après ces événements, César avait tout lieu de penser que la Gaule était pacifiée: les belges avaient été battus, les Germains chassés, les Sédunes vaincus dans les Alpes; il était, dans ces conditions, parti après le commencement de l’hiver pour l’Illyricum, dont il voulait aussi visiter les peuples et connaître le territoire: soudain, la guerre éclata en Gaule. La cause en fut la suivante. Le jeune Publius Crassus, avec la 7eme légion, avait établi ses quartiers d’hiver chez les Andes: c’était lui qui était le plus près de l’Océan. Le blé manquant dans cette région, il envoya un bon nombre de préfets et de tribuns militaires chez les peuples voisins pour y chercher du blé….. »

 

 

 

Jeu d’écriture. (Critique aisée 33)

 -On me dit que tu voudrais écrire? C’est nouveau ça ! Mais écrire quoi?

 -Je ne sais pas…juste écrire…

-Écrire tes mémoires? C’est ridicule! Tu n’en as pas!

 -Pas forcément des mémoires. Des histoires, des souvenirs, je ne sais pas vraiment…ce serait juste histoire d’écrire.

-Ecrire n’importe quoi, alors. Bon, si tu ne sais pas encore quoi écrire, tu sais peut-être pourquoi tu veux écrire. Alors pourquoi?

 -Je ne sais pas vraiment…

-Dis-donc, tu ne sais pas grand-chose!

 -…peut-être d’abord pour me faire plaisir. Quand je travaillais, j’aimais Continuer la lecture de Jeu d’écriture. (Critique aisée 33)

On recherche:

Le Ministère de l’Administration des Ministères et de la Procrastination de la Réforme de l’Administration recherche plus ou moins activement à pourvoir les postes suivants:

revendeur de trous – vérifieur de certification – certifieur de vérifications -videur intersidéral – remplisseur de boîtes de nuit – entraineur de chaises de jardin – calculateur de π-démonteur d’océans – remonteur de moral – couvreur d’opprobre – corneur de pages – purificateur de cieux – décolleur d’avions – baratineur de beurre – débordeur de vases – avaleur de sable – accompagnateur de téléphérique – écraseur de champignon – intégrateur de zéro à l’infini et au-delà – additionneur de zéros – censeur des aiguilles d’une montre – encodeur de mouches – encolleur de moches – basculeur d’enquêteuses – basketteur d’encolleuses – encolleur de basketteuses – attrapeur de froid – compreneur de service –installateur de doute – modérateur de cantabilé – visagiste burineur – charmeur de princes – aiguilleur en meules de foin – alpiniste de plaine – alpagueur de plans – planificateur d’alpages – accordeur de pianistes – étireur d’élite – cambreur d’airain -réhausseur des pôles

Si vous pensez pouvoir remplir une ou plusieurs de ces fonctions, écrire au JdC qui transmettra. Joindre une photo de vous bébé de face et de profil, le curriculum vitae de votre grand-père maternel en Esperanto ainsi qu’une attestation de non prolifération de la mérule. En cas d’impossibilité, joindre un certificat d’impossibilité.

Dans la lumière des phares

Novembre 1950. Je viens d’avoir huit ans. On m’a installé comme d’habitude sur la banquette arrière de la 203. Mon père conduit et son ami Eugène est à côté de lui. Ils fument sans arrêt. Ce soir, nous coucherons à Sully. Nous chasserons demain à Coullons. J’ai l’habitude de ce parcours et, pour moi, il est interminable. Je m’endors dès la porte de Châtillon.

Fort coup de frein, les portières avant s’ouvrent à la volée et les  deux hommes descendent précipitamment. Continuer la lecture de Dans la lumière des phares