Voici le dénouement d’un drame social contemporain de la crise sanitaire du COVID tel qu’il est fidèlement rapporté dans BLIND DINNER.
(…)
Sur ce, les policiers remettent leur masque et sortent de l’immeuble. Je m’approche d’Anne et, d’un ton très doux, je lui demande :
« Ça va, Anne ? Ils ne t’ont pas fait mal, au moins ?
— Fous-moi la paix, Gérald, me répond-elle sèchement en me bousculant pour rejoindre l’ascenseur, suivie de près par Kris. »
Mais pourquoi elle me parle comme ça ? A moi, qui suis si gentil, si prévenant, si amoureux ! Sans parler de mes qualités morales ni de ma situation sociale ! Peut-être qu’elle ne m’aime plus, finalement ? Il faut que j’en aie le cœur net, absolument. Je me précipite pour retenir la porte de l’ascenseur dans lequel elles se sont entassées.
« Anne, tu ne m’aimes plus ?
— Foutez-lui donc la paix une fois pour toutes, Gérald ! me conseille Kris en tentant de refermer la porte sur elles. Vous n’avez pas encore compris, espèce de minus ?
— Vous, d’abord, je vous déteste, voilà ! Je remonte chez Renée, alors sortez de l’ascenseur. On tiendra jamais à trois là-dedans ! Et puis, avec votre quintal et demi, on serait en surcharge ! »
Et tout en la tirant par le bras, j’ajoute, définitif :
« Allez, la pouffiasse, on descend ! » Continuer la lecture de La fin du diner