(…) elle m’avait expliqué où elle habitait dans Zermatt, la rue, le nom de l’immeuble, l’étage, le couloir, le numéro de sa porte, tout. Et puis elle était partie, gaiment, sans autre explication. J’en étais tout retourné, abasourdi, ne pouvant croire qu’une grande fille comme ça, sure d’elle-même, exubérante, spectaculaire, puisse s’intéresser à un type de mon âge, plutôt introverti, alors qu’elle était entourée de grands, beaux, riches et spectaculaires italiens.
Une heure plus tard, juste pour ne pas avoir l’air trop pressé, j’ai trouvé la rue, l’immeuble, l’étage, la porte, tout. Il doit être entre minuit et une heure. Je suis sur un nuage. Dans le couloir, le silence est total. Doucement, je frappe à la porte. Rien. Je frappe un peu plus fort. Silence. Je frappe encore et je chuchote : « Paola ! C’est moi… ». Toujours rien. Je frappe à nouveau.
« Paola ! C’est…
— Chut ! Je suis fatiguée, allora je dors, rentre à ta maison ! »
Le ciel me tombe sur la tête et, avec lui, une tonne de déception. Je pense : « Ah ben non, alors ! »
« Paola ! Ouvre, s’il te plait, ouvre ! » Continuer la lecture de Go West ! (21)