Archives de catégorie : Non classé

Gratitudes

Cela fait près de 5 mois que Lorenzo m’a adressé pour publication la première version du texte ci-dessous, première version suivie de 4 ou 5 autres. J’aurai pu publier sur le champ cette action de grâce tant elle est de toutes les saisons, mais j’ai pensé que le jour de Thanksgiving était préférable à tout autre, même si nous ne sommes pas de culture américaine, car la traduction de Thanksgiving, selon Art Buchwald tout au moins, c’est « Merci donnant ». Alors…

*

On ne dit jamais assez merci à ce qui compte pour nous, à ce qui nous émeut, à ce qui force notre respect comme la générosité, la gentillesse, le charme, le courage, la dignité, l’élégance, la gaité, l’honnêteté, le respect, la gratitude, le souvenir, l’humour, le sacrifice, la délicatesse, la poésie, la grâce, le dévouement, la droiture, l’enthousiasme, le génie, la fidélité, l’humilité, l’indulgence, l’intégrité, la loyauté, la modestie, l’écoute, la patience, la rigueur, la sagesse, la sincérité, la tolérance, la bienveillance …

Voilà la raison de ces « Gratitudes » que j’ai voulu Continuer la lecture de Gratitudes

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Extrait du chapitre 2 de La Mitro :

(…)
Quand Félix et le contrôleur-adjoint sont arrivés devant l’escalier du bureau-atelier des Poids et Mesures, il n’y avait là que Mireille Pétugue, la femme du cousin d’Elzéar. Elle fait la secrétaire de mairie deux fois par semaine. A l’énorme bruit de la porte claquée, elle était sortie affolée de son bureau. A présent, elle était plantée deux marches au-dessus de l’entrée et elle parlait à la porte en fer.
— Eh, Gérard, qu’est-ce que tu fais enfermé là-dedans ? Tu sais que t’as pas le droit d’être là ?

Comme la porte ne répondait pas, elle a continué :
— Dis-donc, tu m’as fait une frousse de tous les diables Continuer la lecture de Page de pub

Le capitaine Volkonogov s’est échappé – Critique aisée n°261

Temps de lecture : 3 minutes 

Critique aisée n°261

Le capitaine Volkonogov s’est échappé
Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov – 2021
Youri Borissov

Leningrad-1938. Une partie de la ville est composée des palais de l’ancien régime transformés en bâtiments administratifs aux parquets poussiéreux et sonores, remplis de fonctionnaires résignés et de rayonnages surchargés de dossiers.

Dans l’autre partie, ce ne sont qu’immeubles d’habitation vétustes aux façades décrépies, aux fenêtres aléatoires, aux escaliers incertains et aux toitures fuyardes. Les rues y sont sans trottoir, sans chaussée, constellées de flaques de boue et de tas d’ordure. Ses habitants sont des zombies faméliques en guenilles, sans espoir. Paradis stalinien…

Parfois, dans une référence aux films de science-fiction, tel un vaisseau venu d’une autre planète, énorme et silencieux, un Zeppelin passe lentement au ras des toitures, annonçant le pacte germano-soviétique qui, un an plus tard, scellera la complicité de Staline et Hitler dans l’agression à venir de Continuer la lecture de Le capitaine Volkonogov s’est échappé – Critique aisée n°261

Les corneilles du septième ciel (19)

temps de lecture : 4 minutes

(…) Ce qui comblait Annick chez son nouveau compagnon ne relevait pas de ses prouesses techniques : elle avait enfin rencontré un homme affectueux, bienveillant et généreux. Il s’agissait à son avis des meilleures qualités disponibles sur le marché. Lui revenait souvent cette citation d’Agatha Christie dont elle vérifiait chaque jour la justesse : « Ce qui est bien quand on vit avec un archéologue, c’est que plus on vieillit, plus on l’intéresse ».

Chapitre XIX

Au moins, en voilà un qui a encore des cheveux sur la tête, se dit Françoise. Heureusement pour lui, et pour elle, Lorenzo n’avait pas que ces vertus capillaires. Bien que n’étant ni psychanalyste, encore qu’être fils de était déjà la moitié du chemin parcouru, ni écrivain, quoi que, à l’occasion, il ne lui déplaisait pas de manier la plume, Lorenzo débordait de qualités séduisantes et pas Continuer la lecture de Les corneilles du septième ciel (19)

Dernière heure : les ordures occupent le terrain 

Ah ! Les ordures ! 

Il y a eu d’abord la vue, et puis, avec le temps, l’odeur. Ensuite, avec l’accumulation, sont apparues les difficultés de circulation pour les piétons et peu après, les accidents corporels. Bien sûr, je n’oublie pas le risque sanitaire qui croit exponentiellement avec le temps qui passe, le temps qu’il fait et les quantités.

Mais nous sommes exposés maintenant à un risque supplémentaire. N’avez vous pas remarqué tout à l’heure sur le Boulevard Saint-Michel, ou n’importe où ailleurs, cette odeur de cendres mouillées ? N’avez vous pas vu ces tas d’ordures à moitié Continuer la lecture de Dernière heure : les ordures occupent le terrain 

Ciné-rébus n°5 : la solution

Hier, à la même heure, Lorenzo nous proposait le rébus suivant, destiné nous faire découvrir le titre d’un film :

 

En voici la réponse et l’explication, directement de la bouche du cheval(1):

« Comme ne manqueront pas de le souligner les nombreux lecteurs anglophiles, on ne reconnait pas non plus Shakespeare dans cette charade dont nos voisins anglais raffolent. Il est vrai aussi que la traduction approximative nuit à Continuer la lecture de Ciné-rébus n°5 : la solution